"Adieu triste amour", la nou­velle pépite BD de Mirion Malle

Dans les planches de son nou­vel opus racon­tant une décep­tion amou­reuse, la cou­leur vio­lette s'installe cres­cen­do, au rythme de l'épanouissement fémi­niste de sa protagoniste.

Couv Adieu triste amour BD 1

Avec un blog sur les repré­sen­ta­tions du genre dans la pop culture (Commando Culotte), une BD jeu­nesse et une pre­mière fic­tion sur la dépres­sion, Mirion Malle s’est impo­sée en quelques années comme l’une des figures mon­tantes de la BD fran­çaise, his­sant haut les cou­leurs du fémi­nisme. Elle revient avec un nou­vel album encore plus per­son­nel, où l’on suit Cléo, une autrice de BD expa­triée à Montréal (comme elle) qui, déçue par son petit ami, quitte la ville pour se réin­ven­ter. Afin de racon­ter cette mue, Mirion Malle a remi­sé ses planches en noir et blanc. 

Usant de teintes bleues gri­sées dans les pre­mières pages pour évo­quer le doute qui s’insinue quant à la bien­veillance du copain de Cléo, l’album ne va ces­ser de se réchauf­fer au fil des pages pour culmi­ner avec un ciel vio­la­cé écla­tant, dont la cou­leur, étroi­te­ment liée aux mou­ve­ments fémi­nistes, ne doit bien sûr rien au hasard. Au croi­se­ment d’influences éclec­tiques, de la Nouvelle Vague à Tom-​Tom et Nana, cette BD est un hymne à la soro­ri­té, pro­fon­dé­ment sin­cère et attachant. 

Adieu triste amour, de Mirion Malle. Éd. La ville brûle, 212 pages, 20 euros. Sortie le 1er avril.

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