L’acteur d’Anatomie d’une chute est accusé par un technicien. Les faits auraient eu lieu lors du tournage de son dernier film cet été. Une enquête est en cours.
Deux enquêtes de Télérama et Libération révélaient, début janvier, que le cinéaste Samuel Theis avait été accusé de viol par un technicien, lors du tournage de son dernier film, Je le jure, l’été dernier. Un protocole inédit avait alors été mis en place par l’équipe : le tournage, en Moselle, s’était en effet poursuivi à la condition que le réalisateur soit mis à l’écart dans une pièce, d’où il dirigeait ses acteur·rices, dont Louise Bourgoin et Marina Foïs.
Le technicien a porté plainte en juillet auprès du procureur de la République de Metz (Moselle). Une enquête est en cours, a indiqué à BFM-TV.com le représentant du parquet. Depuis fin novembre, une seconde plainte avec constitution de partie civile a été déposée par le technicien. À ce stade, elle n’a pas encore été transmise au parquet. Jeune espoir du cinéma français sorti de la Fémis et remarqué avec son premier film, Party girl (2014), puis Petite Nature (2021), Samuel Theis nie les faits reprochés. L’acteur de 45 ans, vu dans la Palme d’or Anatomie d’une chute, parle d’acte sexuel consenti.
Les faits auraient eu lieu lors d’une fête de tournage dans un appartement loué par la production à Metz. Ivres, le technicien de 27 ans et le réalisateur auraient dormi dans le même lit. Quelques jours plus tard, le technicien, visiblement mal à l’aise, demande à quitter le plateau. “Je n’étais pas dans mon état normal, j’ai l’impression d’avoir été drogué”, confie le jeune homme à Télérama. Une enquête interne a été diligentée qui, selon un communiqué du réalisateur, a conclu à l’absence “d’éléments probants” et “d’élément susceptible de caractériser un comportement fautif”.