Sorti avant le confinement, puis ressorti dès le 22 juin, La Bonne épouse connaît un très joli succès post-covid avec 380.000 entrées pour sa première semaine d’exploitation. On vous le conseille toujours !
Le saviez-vous ? Dans la France d’avant Mai-68 fleurissaient des écoles ménagères, là même où l’on enseignait aux jeunes filles l’art de devenir des épouses parfaites, fières de leur condition d’esclaves domestiques ! Précisément, c’est dans l’un de ces établissements que nous immerge La Bonne Épouse, comédie crépitante, colorée, stylisée. Une liberté formelle ‑toujours au bord de l’excès, mais joyeusement raccord avec l’émancipation exaltante de ses héroïnes qui ne tarde pas à arriver… S’appuyant sur moult clins d’œil et dialogues affûtés, le nouveau film de Martin Provost bénéficie, aussi, de la puissance de jeu de ses trois actrices principales. Si Juliette Binoche (en bourgeoise coincée) et Yolande Moreau (en vierge rêveuse) sont réjouissantes, Noémie Lvovsky est, elle, inénarrable en nonne rugueuse.
La Bonne Épouse, de Martin Provost.