Il reste pile un an à l’agriculture française pour se passer des « principaux usages » du glyphosate. Au moins trente-six produits à base de ce pesticide seront retirés du marché fin 2020. Mais les « impasses techniques » à sa substitution demeurent.
Et soudain, après des mois de rebondissements, le tempo s’accélère. Le 9 décembre, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a indiqué que, fin 2020, au moins trente-six des soixante-neuf produits phytosanitaires à base de glyphosate existants seront retirés du marché. Avant de prendre des décisions sur les autres produits, d’ici au 31 décembre 2020, l’Anses a choisi de pénaliser d’ores et déjà des fabricants qui n’ont pas fourni suffisamment de « données scientifiques permettant d’écarter tout risque génotoxique ». Un grand coup de pied dans la fourmilière : les trente-six produits représentent « les trois quarts des tonnages vendus ».
« C’est une décision inattendue que nous accueillons avec enthousiasme, indique François[…]