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Photo : Narno Beats

JO 2024 : à Tahiti, la construc­tion de la très contro­ver­sée tour des juges de Teahupo'o a démarré

Alors que les défenseur·euses de l’environnement ont épui­sé tous les recours légaux contre cette struc­ture d’aluminium dont les fon­da­tions menacent les coraux pré­sents dans l’eau, les por­teurs de pro­jet assurent, eux, que la nature s’en remettra.

De guerre lasse, la vague de contes­ta­tion contre l’édification d’une nou­velle tour des juges sur la plage de Teahupo’o à Tahiti s’est stop­pée, lais­sant le champ libre aux construc­teurs. La pre­mière étape de la construc­tion de la très contro­ver­sée tour des juges de l’épreuve de surf des Jeux olym­piques de Paris s’est dérou­lée dans le calme la semaine pas­sée sur le site poly­né­sien, a consta­té un jour­na­liste de l’AFP. Les fon­da­tions de la tour sont désor­mais ter­mi­nées et le mon­tage de la tour des juges, pré­cons­truite sur la terre ferme, doit débu­ter le 11 mars. La livrai­son est pré­vue le 13 mai, quelques jours avant la Tahiti Pro, une com­pé­ti­tion annuelle de la World Surf League.

250 000 pétitionnaires

Sur ce site de Teahupo’o, mon­dia­le­ment connu pour sa célèbre vague et ses eaux trans­pa­rentes, le rem­pla­ce­ment d’une tour en bois, qui ne res­pec­tait plus les normes, par une struc­ture en alu­mi­nium a nour­ri de vives cris­pa­tions, notam­ment de la part des défenseur·euses de l’environnement. Une péti­tion contre la construc­tion de cet équi­pe­ment a réuni plus de 250 000 signataires.

En décembre, la dif­fu­sion d’une vidéo mon­trant une barge en train de bri­ser acci­den­tel­le­ment du corail avait ampli­fié la colère des opposant·es. Le gou­ver­ne­ment de la Polynésie fran­çaise avait ouver­te­ment remis en cause la tenue de l’épreuve, puis révi­sé le pro­jet ini­tial. Son pré­sident, Moetai Brotherson, avait annon­cé la construc­tion d’une tour plus légère et moins haute, sous la super­vi­sion de deux per­son­na­li­tés res­pec­tées des surfeur·euses locaux·ales, Pascal Luciani et Moana David.

“La super­vi­sion du chan­tier par les équipes qui montent la tour depuis vingt ans, l’ouverture du kiosque infor­ma­tion et la concer­ta­tion locale sur les enjeux ‘envi­ron­ne­men­taux et héri­tage’ ont favo­ri­sé le retour à l’apaisement”, s’est féli­ci­tée ven­dre­di (same­di à Paris) auprès de l’AFP Barbara Martins Nio, res­pon­sable du site de Tahiti pour le Cojo, le comi­té d’organisation des Jeux.

"On a lâché l'affaire"

"On a lâché l'affaire", a tou­te­fois regret­té auprès de l'AFP Cindy Otsenasek, pré­si­dente de Vai Ara o Teahupoo, l'association la plus mobi­li­sée contre les tra­vaux, qui estime avoir fait "tout ce qui était pos­sible dans les limites de la légalité".

Au cours des der­nières semaines de tra­vaux, “il y a eu qua­torze impacts sur le corail, ce n’est pas grand-​chose”, a pour sa part décla­ré Pascal Luciani. “La nature va tou­jours reprendre ses droits, même sans bou­tu­rage de corail”, a ren­ché­ri Moana David. L’épreuve de surf des JO est pré­vue du 27 au 30 juillet, avec une pro­lon­ga­tion pos­sible jusqu’au 5 août si la houle se fait attendre. Deux surfeur·euses polynésien·nnes, Kauli Vaast et Vahine Fierro, y por­te­ront les cou­leurs de la France.

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