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© Maria Mendiola / Unsplash

Coca-​Cola, gros spon­sor des JO, est tou­jours le pre­mier pol­lueur plas­tique du monde

Selon le clas­se­ment du col­lec­tif Break free from plas­tic, Coca-​Cola est tou­jours le pre­mier pol­lueur plas­tique dans le monde. Si ce n’est pas une sur­prise, ce podium pose ques­tion à moins de six mois des Jeux olym­piques et para­lym­piques de Paris “éco­los”, dont Coca-​Cola est l’un des prin­ci­paux sponsors…

Le col­lec­tif mon­dial qui ras­semble plus de 500 ONG lut­tant contre la pol­lu­tion plas­tique, Break free from plas­tic, vient de publier, mer­cre­di 7 février, son clas­se­ment 2023 des entre­prises les plus pol­luantes au monde en matière de déchets plas­tiques. Sans sur­prise, Coca-​Cola est encore cette année sur la plus haute marche du podium. L’entreprise dis­tance ain­si Nestlé, Unilever (Amora, Dove, Signal…) et PepsiCo. La pre­mière mul­ti­na­tio­nale fran­çaise, Danone, arrive quant à elle à la hui­tième place. 

Depuis le pre­mier clas­se­ment du col­lec­tif, il y a six ans, la mul­ti­na­tio­nale amé­ri­caine a d’ailleurs tou­jours tenu la tête du pal­ma­rès. Pire, selon le rap­port de Break free from plas­tic, Coca-​Cola vient d’établir un nou­veau record “avec un total de 33 820 déchets plas­tiques – le chiffre le plus éle­vé pour l’entreprise depuis le début du pro­jet” du collectif. 

Pour éta­blir le clas­se­ment des prin­ci­paux pol­lueurs plas­tiques mon­diaux, Break free from plas­tic a réa­li­sé 250 audits de marques dans 41 pays. Près de 9 000 béné­voles ont ain­si col­lec­té et contrô­lé 537 719 déchets plas­tiques dans l’espace public, afin d’identifier les marques de ces der­niers. Des détri­tus estam­pillés Coca-​Cola ont ain­si été retrou­vés dans 40 des 41 pays de l’action, selon le rap­port de Break free from plastic.

Lire aus­si I A Grigny, ne plus auto­ri­ser Coca-​Cola à pom­per la nappe phréa­tique, ça coule de source

Surtout, ce clas­se­ment ques­tionne à moins de six mois des Jeux olym­piques et para­lym­piques de Paris dont Coca-​Cola est l’un des prin­ci­paux spon­sors. Pour rap­pel, les organisateur·rices de l’évènement spor­tif ont pro­mis de faire des JO les pre­miers jeux com­pa­tibles avec l’accord de Paris sur le cli­mat, en émet­tant deux fois moins de gaz à effet de serre que ceux de Londres en 2012 et de Rio en 2016. Le titre de “plus gros pol­lueur du monde” déte­nu par Coca-​Cola depuis six ans pour­rait bien être un caillou dans la chaus­sure de ces JO “éco­los”.

En 2022, la mul­ti­na­tio­nale amé­ri­caine avait déjà été épin­glée par Break free from plas­tic. Mais cette pre­mière place n’avait pas sem­blé échau­der la ministre des Sports, Amélie Oudéa-​Castéra, qui van­tait les mérites de Coca-​Cola en matière d’écologie, en sep­tembre der­nier. “Ils concourent à l’ambition que portent ces Jeux, notam­ment mettre au point un modèle ver­tueux de dis­tri­bu­tion des bois­sons pen­dant les Jeux olym­piques et para­lym­piques, réduire au strict mini­mum l’usage du plas­tique à usage unique tant pour les spec­ta­teurs que pour les ath­lètes, et faire vivre à tous les Français la fer­veur du Relais de la flemme”, avait-​elle écrit sur X (ancien­ne­ment Twitter).

Dans un com­mu­ni­qué publié en juin der­nier, Coca-​Cola avait effec­ti­ve­ment annon­cé “un nou­veau modèle pour dis­tri­buer ses bois­sons” afin de sou­te­nir la réduc­tion de l’empreinte plas­tique des JO. Au menu : des fon­taines à bois­sons dans les points de vente, des gobe­lets réuti­li­sables et consi­gnés, des bou­teilles en verre et des bou­teilles en plas­tique PET recy­clées “quand les condi­tions opé­ra­tion­nelles empêchent l’installation des fon­taines”.

Rendez-​vous dans un an pour le pro­chain clas­se­ment du col­lec­tif Break free from plas­tic donc. Mais on peut avan­cer sans crainte de se trom­per que Coca-​Cola tien­dra encore une fois le haut du panier (en plastique).


Le plus gros pol­lueur de France est…

Le col­lec­tif mon­dial rap­porte éga­le­ment qu’en France, quatre asso­cia­tions lut­tant contre la pol­lu­tion plas­tique – MerTerre, No Plastic in my Sea, Objectif zéro plas­tique et Wings of the Ocean – ont réa­li­sé qua­torze ramas­sages de déchets plas­tiques en 2023. Sur la même méthode que Break free from plas­tic, elles ont ensuite recen­sé les marques les plus retrou­vées par­mi ces détri­tus. Sur les 5 800 déchets plas­tiques recen­sés, les asso­cia­tions ont trou­vé majo­ri­tai­re­ment des mégots et des bouteilles. 

Le groupe Alma (qui ras­semble plu­sieurs marques d’eaux miné­rales comme Cristaline, St-​Yorre, Courmayeur…) arrive en tête du clas­se­ment, devant Altria/​Philip Morris (Malboro, Philip Morris, Chesterfield) et… la filiale du groupe Coca-​Cola en Europe. Les ramas­sages en bord de mer n’ayant pas per­mis d’identifier cor­rec­te­ment les marques sur les mégots, la part de ces der­niers est “sans doute sous-​estimée”, pré­cise Break free from plastic.

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