Les hôtesses d’accueil de Roland-Garros sont soumises à des règles de beauté strictes comme l’obligation de s’épiler les jambes et les aisselles. Des codes vivement critiqués sur les réseaux sociaux.
Alors que Roland-Garros bat son plein à Porte d’Auteuil (XVIe, à Paris), une polémique vient mettre un revers au célèbre tournoi sur terre battue. D’après un article du Parisien paru ce week-end, les hôtesses sont soumises à des règles issues d’un « Guide de l’Hôte(sse) parfait(e) » dans lequel il est exigé des hôtesses de porter « un maquillage léger mais toujours présent et résistant aux intempéries » et d’avoir « une bombe de laque pour les mèches rebelles ». Ajoutez à cela qu'elles doivent absolument avoir les jambes et les aisselles épilées. Alors que du côté des hôtes, il leur est seulement demandé de « tailler correctement leur barbe ou de la raser à blanc ».
Pour la tenue des hôtes et hôtesses, on observe la même différence de traitement. Les femmes ont le choix entre deux tenues : une « jolie petite robe polo marine et blanche avec casquette et baskets blanches » ou « un pantalon fuseau moulant et un polo » en cas de baisse de température. Chez les hommes, ils doivent porter un pantalon large avec le même polo que les femmes. Sauf que pour eux, il est demandé de fermer les boutons jusqu’en haut, contrairement aux hôtesses, qui sont obligées de laisser ouvert le premier bouton.
Un règlement très critiqué
Ces règles ont suscité de nombreuses réactions, sur les réseaux sociaux comme du côté de personnalités publiques. « Roland-Garros, c’est le monde d’hier, une institution conservatrice, rétrograde, sexiste et misogyne, qui prend les femmes pour des plantes vertes », a fustigé Sandrine Rousseau (EELV), interviewée par Le Parisien. Invitée sur le plateau de BFMTV dimanche, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a taclé le règlement mis en place par le célèbre tournoi. « Il y a un vrai problème sur le métier d'hôtesse, qui est structuré par des stéréotypes sexistes. […] On nie leur professionnalisme en les enfermant dans un rôle de "potiche" » souligne Sophie Binet.