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Clarisse Agbegnenou aux Jeux Européens de Minsk en 2019. ©CNOSF/KMSP

Mondiaux de judo : Clarisse Agbégnénou rem­porte une médaille d’or pour la sixième fois

La cham­pionne olym­pique a rem­por­té la médaille d’or ce mer­cre­di 10 mai lors des cham­pion­nats du monde de judo à Doha au Qatar.

Clarisse Agbégnénou peut ajou­ter une nou­velle médaille d’or à son pal­ma­rès. La judo­ka fran­çaise a rem­por­té mer­cre­di 10 mai un sixième sacre mon­dial lors des cham­pion­nats du monde de judo à Doha au Qatar. Le pre­mier depuis la nais­sance de sa fille, Athéna, il y a onze mois. La jeune femme de 30 ans a rem­por­té la finale face à la Slovène Andreja Leski dans la caté­go­rie des moins de 63 kg. « Je ne pou­vais rêver mieux, a expli­qué la cham­pionne, au micro de La Chaîne L’Équipe, après sa vic­toire. J’ai beau­coup tra­vaillé [après ma gros­sesse], beau­coup pleu­ré aus­si, pour en arri­ver là. J’ai dit à ma fille que j’allais lui rame­ner la médaille et la mettre autour de son cou : chose pro­mise, chose due. »

Sa petite fille n’était d’ailleurs pas si loin. La mater­ni­té de la judo­ka avait fait souf­fler un vent de nou­veau­té dans la Fédération fran­çaise de judo. Pour la pre­mière fois, une spor­tive fran­çaise avait choi­si d’être accom­pa­gnée en per­ma­nence de son enfant, de l’hôtel des ath­lètes jusqu’à la salle d’échauffement.

Lire aus­si l Clarisse Agbegnenou : l'or de gloire

Si cette vic­toire confirme ses rêves de JO, c’est sur­tout une belle revanche après une reprise quelque peu agi­tée. La judo­ka avait fait son grand retour sur les tata­mis en février sans son entraî­neur réfé­rent en équipe de France, Ludovic Delacotte. La Fédération fran­çaise de judo avait en effet déci­dé de sanc­tion­ner Clarisse Agbégnénou qui avait refu­sé de por­ter le kimo­no Adidas impo­sé par la Fédération pour por­ter celui de son spon­sor per­son­nel (Mizuno). La FFJ avait aus­si déci­dé de geler les aides finan­cières de la sportive.

Perte de confiance

La spor­tive avait regret­té de ne pas pou­voir béné­fi­cier du même passe-​droit que Teddy Riner. Le judo­ka triple cham­pion olym­pique avait obte­nu en 2017 l’accord de la Fédération pour por­ter son propre équi­pe­ment. Un accord avait fina­le­ment été trou­vé entre la judo­ka et la FFJ et Clarisse Agbégnénou por­tait un kimo­no Adidas à Doha.

Mais pas sûr qu’une médaille d’or suf­fise à apai­ser les rela­tions. « Les rela­tions ne se recons­trui­ront pas, c’est trop tard, sou­li­gnait ain­si Clarisse Agbégnénou auprès du Parisien. J’ai plu­sieurs fois essayé de faire un pas en avant, mais à chaque fois, on me remet plus bas que terre et c’est dur de se rele­ver. Je res­te­rai loyale, mais je me tien­drai à dis­tance. Le mal est fait et je n’ai plus confiance dans les diri­geants de la fédé­ra­tion fran­çaise de judo. Jamais je ne regret­te­rai d’avoir mis le sujet du kimo­no sur la table, ce com­bat était juste et au moins, il a per­mis de recréer une uni­té. J’avais deman­dé qu’il y ait une équi­té, c’est le cas. J’ai main­te­nant besoin de mettre mon éner­gie au ser­vice de mon pro­jet spor­tif et pour décro­cher une médaille. »

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