Lors d'une assemblée générale de la Fédération espagnole de football (RFEF) organisée ce vendredi, Luis Rubiales a annoncé qu'il ne souhaitait pas démissionner de son poste de président de la RFEF.
« Je ne vais pas démissionner, je ne vais pas démissionner ! » Luis Rubiales a annoncé ce vendredi lors d'une assemblée générale qu'il n'allait pas quitter son poste de président de la Fédération espagnole de football (RFEF). Pour rappel, il avait embrassé sur la bouche la footballeuse Jenni Hermoso lors du Mondial 2023. Il avait ensuite présenté ses excuses dans une vidéo diffusée lundi 21 août sur les réseaux sociaux de la Fédération espagnole de football.
Rubiales a d'abord tenu à s'excuser de son comportement auprès de celleux qui se sont sentis offensé·es par son comportement. Pourtant il ne semble pas regretter son geste puisqu'il estime que le bisou était « consenti » : « C'était un baiser spontané, mutuel, euphorique, consenti. C'est la clé. Oui, c'était consenti », a déclaré Luis Rubiales. Il affirme même qu'il aurait pu embrasser ses propres filles de la même façon… « Le désir que je pouvais avoir en donnant ce baiser était le même que celui que je pouvais avoir en embrassant ma fille, il n'y avait pas de domination ici », indique le président de la Fédération. Ses filles étaient d'ailleurs présentes lors de l'assemblée générale.
« Un bisou consenti va me faire partir ? Allons… Je vais lutter jusqu'au bout. Jusqu'au bout. J'espère que la loi sera appliquée », a‑t-il lancé face aux membres de l'assemblée. Pour Luis Rubiales, il serait victime d'un« meurtre social » et pointe du doigt un « faux féminisme » : « Un meurtre social est en train d'être perpétré. Ils [ personnalités publiques qui l'ont accusé, ndlr ] essaient de me tuer. En tant qu'Espagnol, je pense que nous devons réfléchir à la direction que nous prenons. […] Mes filles doivent apprendre une leçon aujourd'hui : l'égalité, c'est faire la différence entre la vérité et le mensonge. Vous êtes le vrai féminisme, pas le faux féminisme qui existe » déclare-t-il.
Son discours a été applaudi par les membres de l'assemblée, certain·es d'entre elleux se sont levés·es pour l'acclamer. Cependant, la défense de Rubiales n'a pas eu le même effet sur les personnalités politiques espagnoles. « Le silence n’a pas fonctionné et discréditer la victime, ses réseaux de soutien et la revendication sociale féministe pour la garantie du droit à la liberté sexuelle ne fonctionnera pas non plus. Seul le oui est un oui », a martelé sur les réseaux sociaux Irene Montero, ministre espagnole de l'Égalité. « Ce que nous avons vu aujourd’hui à l’Assemblée de la Fédération est inacceptable. Le gouvernement doit agir et prendre des mesures urgentes : l’impunité pour les actes machistes est terminée. Rubiales ne peut pas rester en fonction », a réagit sur la plateforme X Yolanda Díaz, ministre espagnole du Travail.