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© Michele Wales / Unsplash

La vio­lence à l’encontre des LGBTQIA+ au plus haut en Europe

La vio­lence envers les mino­ri­tés sexuelles et de genre a aug­men­té sur cinq ans, selon l'Agence euro­péenne des droits fon­da­men­taux (FRA) pour qui les résul­tats de son étude publiée mar­di consti­tuent un "signal d'alarme clair".

L’Europe est face à un “para­doxe”, réagit Sirpa Rautio, la direc­trice du FRA face aux résul­tats de son étude sur les vio­lences envers les mino­ri­tés sexuelles et de genre. D’un côté, les gens sont “plus ouverts quant à leur orien­ta­tion sexuelle” par rap­port au der­nier rap­port de 2019, écrit Sirpa Rautio. Mais d’un autre côté, “des taux de vio­lence alar­mants racontent une autre his­toire”, dénonce-​t-​elle sur la base des réponses de plus de 100 000 per­sonnes LGBTQIA+ (les­biennes, gays, bisexuelles, trans et autres sen­si­bi­li­tés) dans toute l’Europe.

Plus d’une per­sonne LGBTQIA+ sur deux parle désor­mais ouver­te­ment de son orien­ta­tion sexuelle, de son iden­ti­té et de son expres­sion de genre, ain­si que de ses carac­té­ris­tiques sexuelles. “Mais la plu­part d’entre elles évitent encore de tenir la main de leur par­te­naire en public, de peur d’être agres­sées”, sou­ligne la FRA dans un com­mu­ni­qué. C’est le cas de 60 % des sondé·es en France, contre 53 % en moyenne dans l’UE. Le nombre de celles et ceux disant avoir été vic­times de vio­lence s’élève à 14 %, soit un peu plus qu’en 2019, les per­sonnes trans­genres étant par­ti­cu­liè­re­ment visées. Et le har­cè­le­ment touche désor­mais plus de la moi­tié des per­sonnes inter­ro­gées, contre 37 % pré­cé­dem­ment. La situa­tion se dégrade par­ti­cu­liè­re­ment à l’école, où les deux tiers déclarent avoir fait l’objet d’actes d’intimidation, contre 46 % en 2019. Mais la dis­cri­mi­na­tion demeure invi­sible, seules 11 % ayant signa­lé un inci­dent aux autorités.

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En Hongrie, où les droits des per­sonnes LGBTQIA+ ont régres­sé ces der­nières années sous l’effet de mesures prises par le Premier ministre Viktor Orban, seules 3 % d’entre elles estiment que leur gou­ver­ne­ment “lutte contre les pré­ju­gés et l’intolérance” à leur égard, plus faible pour­cen­tage du bloc, contre 26 % en moyenne dans l’UE. La FRA appelle les pays membres à “appli­quer une culture de tolé­rance zéro” à l’égard de la vio­lence anti-​LGBTQIA+ . Concernant la haine en ligne, elle recom­mande d’“abor­der le risque de pré­ju­gés dans les algo­rithmes et de s’assurer que les pla­te­formes numé­riques res­pectent la légis­la­tion de l’UE”. Cette enquête est publiée en amont de la Journée inter­na­tio­nale contre l’homophobie, la trans­pho­bie et la bipho­bie le 17 mai.

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