Solidarité : aux actes, citoyen·nes

Dès le pre­mier confi­ne­ment, un tas d’assos et de per­sonnes créa­tives ont inven­té de nou­velles ini­tia­tives pour aider nos concitoyen·nes dans le besoin. Mille et une idées (simples et par­fois insoup­çon­nées !) à appli­quer ou des­quelles s’inspirer, quand on se demande : “ Comment je peux aider ? ”

Filer un coup de pouce aux étudiant·es

Depuis début 2020, Co’p1 Solidarités étu­diantes orga­nise des col­lectes ali­men­taires et en fait des colis soli­daires des­ti­nés aux étudiant·es pré­caires de région pari­sienne. L’initiative « vient de la volon­té de six per­sonnes » seule­ment. Mais aujourd’hui, Lucine Didier, étu­diante en droit à l’université Paris‑I et vice-​­présidente de l’asso, récep­tionne jusqu’à « 200 kg de pommes de terre » à répar­tir en une jour­née ! « N’importe quel étu­diant en Île-​de-​France peut nous rejoindre, mais, ­sur­tout, il ne faut pas avoir peur de créer des répliques de l’asso en régions. » Pour se lan­cer, Co’p1 s’est entou­ré de grosses ONG type Croix-​Rouge, qui « peinent à atteindre le public étu­diant ». Avec leur appui, et « celui de l’administration de la fac », ajoute Lucine, il pour­rait y avoir des antennes de Co’p1 par­tout en France. 

Pour le sou­tien moral et sco­laire, il y a la pla­te­forme 1‑A-​1, lan­cée en jan­vier par l’asso Article 1 sur son site. « Un outil de mise en rela­tion ponc­tuelle pour aider les étu­diants à pra­ti­quer l’anglais en vue d’un entre­tien, à cher­cher une alter­nance, peau­fi­ner leur CV… et don­ner confiance à cette jeu­nesse qui en a plus besoin que jamais », explique Benjamin Blavier, cofon­da­teur. N’importe qui peut y contri­buer, en fonc­tion de ses com­pé­tences. C’est la suite de la pla­te­forme #RéussiteVirale, née en mars, qui a été « un vrai ­suc­cès »

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© Camille Besse 

Même prin­cipe avec C pos­sible, pro­jet du Samu social de Paris, lan­cé en jan­vier 2021 éga­le­ment. Un outil de par­rai­nage à dis­tance pour « mon­trer d’autres hori­zons » aux étudiant·es en galère. Et ce, « dès le stage de troi­sième » en ne pre­nant que quelques heures devant son ordi. 

Préparer ou livrer des colis solidaires

C’est THE ini­tia­tive du confi­ne­ment : le colis soli­daire. On peut don­ner un coup de main aux assos tra­di­tion­nelles qui les envoient, ou rejoindre les Brigades de soli­da­ri­té popu­laire. Ces bandes de voisin·es auto-organisé·es récoltent des den­rées ali­men­taires, les empa­quettent et les dis­tri­buent dans leurs quar­tiers, par­tout en Europe depuis le début de la crise. La liste des endroits des­ser­vis est dis­po­nible sur leur site et il ne tient qu’à vous d’en lan­cer une antenne s’il n’y en a pas encore dans votre coin. 

Pour les amateurs·rices de vélo, il y a les Coursiers soli­daires. Lancée en mars à Annecy (Haute-​Savoie), cette ini­tia­tive per­dure dans plein de villes. L’idée : livrer aux nécessiteux·euses ce qu’ils et elles ne peuvent pas aller cher­cher. Parfois avec l’appui des assos : on trans­porte les colis qu’elles pré­parent. Ou de par­ti­cu­lier à par­ti­cu­lier : on ins­crit alors son numé­ro sur une carte inter­ac­tive, pour que les habitant·es dans le besoin puissent nous deman­der de leur appor­ter ce qu’il manque. « N’importe qui peut s’y mettre : nos cour­siers ont entre 18 et 70 ans, dit en sou­riant Nadia Mercey, pré­si­dente de l’asso à Marseille, dans les Bouches-​du-​Rhône. Il suf­fit de com­men­cer par une page Facebook et d’informer la presse locale. » 

Avec Deliv’rue, née à Montpellier[…]

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