Mes voisins, les Latour, s’aiment depuis des années. Exemplairement. Sous les yeux, envieux, de toutes et tous. Tant et si bien que je les appelle les Lamour.
Ce soir, je rentre à la maison, la goutte au nez, le caractère à fleur de nerfs. Je croise sur le palier Solange Latour, souriante et aussi fraîche que si elle sortait d’un frigo, perchée sur ses jolies bottines en daim. Son Didier, le ventre ceint d’un tablier de ‑cuistot, lui ouvre la porte et l’enlace. Les Lamour se séparent peu.[…]