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Enseigne de commissariat de police ©Frédéric Bisson

Violences sexuelles : les plaintes tou­jours en hausse en 2022, avec une aug­men­ta­tion de 11%

En France, en 2022, les plaintes pour vio­lences sexuelles ont aug­men­té de 11%, selon les pre­mières don­nées du ser­vice sta­tis­tique du minis­tère de l'Intérieur sur l'insécurité et la délin­quance publiées ce mercredi. 

Il s'agit d'une « pre­mière pho­to­gra­phie », mais qui s'inscrit dans la même ten­dance que l'année der­nière. En France, les plaintes pour vio­lences sexuelles « aug­mentent net­te­ment » de 11% en 2022 par rap­port à 2021, selon les pre­mières don­nées du ser­vice sta­tis­tique du minis­tère de l'Intérieur sur l'insécurité et la délin­quance, publiées ce mer­cre­di. En 2021, la hausse des plaintes concer­nant ces actes était encore plus impor­tante : on comp­tait une aug­men­ta­tion de 33%. En 2020, la hausse des plaintes concer­nant ces actes était de seule­ment 3% et en 2019 de 12%. 

En 2022, la très nette hausse des vio­lences sexuelles enre­gis­trées concerne autant les viols et ten­ta­tives de viols (+12 %) que les autres agres­sions sexuelles y com­pris har­cè­le­ment sexuel (+11 %). Parmi les vio­lences sexuelles enre­gis­trées du fait d'une plainte, les viols ou ten­ta­tives de viols repré­sentent 45% du nombre de vic­times, pré­cise le ser­vice sta­tis­tique du minis­tère de l'Intérieur.

À lire aus­si I Violences sexuelles : les plaintes bon­dissent de 33% en 2021

Les vic­times portent plainte pour des faits anciens

« L’augmentation sen­sible des vio­lences sexuelles enre­gis­trées ces der­nières années s’explique notam­ment par une évo­lu­tion du com­por­te­ment de dépôt de plainte des vic­times, dans le pro­lon­ge­ment de l’affaire Weinstein (octobre 2017) et des dif­fé­rents mou­ve­ments sur les réseaux sociaux en faveur de la libé­ra­tion de la parole des vic­times », ana­lyse le service.

Par ailleurs, comme en 2021, l'Intérieur constate que les vic­times portent à la connais­sance de la police et de la gen­dar­me­rie davan­tage de faits anciens de vio­lences sexuelles. En 2022, la moi­tié des vic­times a dépo­sé plainte pour des faits datant de plus de 6 mois, alors qu'en 2018, la moi­tié des vic­times
avait dépo­sé plainte pour des faits datant de plus de 3 mois. La pro­por­tion des vio­lences sexuelles com­mises plus de 5 ans avant leur enre­gis­tre­ment « aug­mente net­te­ment ces der­nières années », pas­sant de 13 % en 2018 à 16 % en 2020 et 19 % en 2022. Cette part de faits anciens aug­mente notam­ment pour les mineurs : 19 % en 2018, 23 % en 2020 et 26 % en 2022. 

Concernant une autre vio­lence de genre, en décembre déjà, le minis­tère de l'Intérieur notait une hausse de 20% des plaintes pour vio­lences conju­gales entre 2020 et 2021.

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