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Enseigne du commissariat de police de Rouen. Image d'illustration. ©Frédéric Bisson / Flickr

Violences sexuelles : le nombre de plaintes hors du cadre fami­lial a bon­di de 24 % en 2021

Les ser­vices de police et de gen­dar­me­rie ont enre­gis­tré en 2021, près de 72 000 plaintes pour des crimes ou délits sexuels com­mis hors du cadre fami­lial . Soit une hausse de 24,1 % par rap­port à 2020.

71 835. C’est le nombre de plaintes pour des crimes ou des délits sexuels, com­mis hors du cadre fami­lial, enre­gis­trées par les ser­vices de police et de gen­dar­me­rie en 2021. Un nombre en hausse de 24,1 % par rap­port à 2020, selon les chiffres de l’étude du ser­vice sta­tis­tique du minis­tère de l’Intérieur, dévoi­lés ce mer­cre­di 30 novembre. Après une stag­na­tion entre 2019 (58 419) et 2020 (57 884), année mar­quée par la crise sani­taire, le nombre de plaintes reprend sa très forte pro­gres­sion enta­mée en 2017. En cinq ans, le nombre de vic­times enre­gis­trées par les forces de sécu­ri­té a ain­si aug­men­té de 77 %, pointe le ministère. 

Les faits dénon­cés sont pour une large majo­ri­té (73 %) des vio­lences sexuelles phy­siques (viol ou ten­ta­tive de viol, agres­sion ou atteinte sexuelle). Autre point impor­tant de l’étude : les vic­times décla­rées sont à 86 % des femmes et, pour plus de la moi­tié (55 %), des mineur·es. Les per­sonnes mises en cause, 48 300 indi­vi­dus, sont en revanche à 96 % des hommes. Le plus sou­vent majeurs (73 %).

Les vio­lences sexuelles phy­siques se déroulent davan­tage dans des habitations

Concernant les lieux où sont com­mises ces infrac­tions, cela dépend de leur nature et de l’âge des vic­times. Les vio­lences sexuelles phy­siques se déroulent la plu­part du temps dans des habi­ta­tions indi­vi­duelles (61 % des viols ou ten­ta­tives de viol) tan­dis que les mineur·es sont plus sou­vent la cible d’infractions sur Internet ou sur les réseaux sociaux (7 % des vic­times mineures contre 2 % pour les majeures).

Peut-​on voir des dif­fé­rences selon le ter­ri­toire ? Le rap­port de la place Beauvau pointe que les femmes de 15 à 64 ans sont plus sou­vent vic­times dans les com­munes de grande taille, alors que c’est l’inverse pour les mineur·es de moins de quinze ans. Le nombre de vic­times par habi­tant est très homo­gène entre les dif­fé­rents dépar­te­ments, à l’exception de Paris, qui enre­gistre un nombre de vic­times par habi­tant de 15 à 64 ans très supé­rieur à tous les autres.

Ces chiffres doivent être contex­tua­li­sés avec la faible pro­pen­sion des vic­times à signa­ler aux forces de l'ordre les faits qu'elles ont subis. « Moins de 10 % des vic­times de vio­lences sexuelles com­mises hors du cadre fami­lial portent plainte », sou­ligne le ser­vice sta­tis­tique du minis­tère de l’Intérieur. L'étude note aus­si que cette aug­men­ta­tion s'inscrit « dans le contexte de libé­ra­tion de la parole impul­sée par le mou­ve­ment #MeToo à comp­ter de 2017/​2018 ». Selon l’étude, les plaintes enre­gis­trées pour vio­lences sexuelles hors cadre fami­lial portent de plus en plus fré­quem­ment sur des faits anciens.

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