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Action de la Brav-M lors d'une manifestation parisienne contre la réforme des retraites en mars 2023. ©Capture d'écran BFM-TV.

Violences poli­cières : une nou­velle péti­tion citoyenne demande la dis­so­lu­tion de la Brav‑M

Pour la deuxième fois en moins d’un mois, une péti­tion publiée sur le site de l’Assemblée natio­nale demande la dis­so­lu­tion de la Brav‑M, cette uni­té de police moto­ri­sée accu­sée de vio­lences poli­cières lors des der­nières manifestations.

La deuxième aura-​t-​elle plus de chance d’aboutir à un débat que la pre­mière ? Une semaine après le clas­se­ment de la péti­tion lan­cée fin mars par un citoyen et visant à deman­der la dis­so­lu­tion de la Brav‑M, une nou­velle péti­tion citoyenne demande le déman­tè­le­ment de l’unité de police moto­ri­sée, accu­sée de mul­tiples vio­lences poli­cières lors des der­nières mani­fes­ta­tions contre la réforme des retraites. « La répres­sion poli­cière qui s’abat sur notre pays doit conduire à remettre à l’ordre du jour l’impératif déman­tè­le­ment de la BRAV‑M », com­mence le texte dépo­sé par un cer­tain Félix Gravet, ven­dre­di 14 avril, sur la pla­te­forme des péti­tions de l’Assemblée nationale.

La péti­tion qui met en avant les « témoi­gnages d’exactions vio­lentes et bru­tales com­mises par ces bri­gades moto­ri­sées à l’encontre des mani­fes­tants » a été lan­cée au len­de­main de la publi­ca­tion d’un rap­port acca­blant sur les actions de la Brav‑M par l’Observatoire pari­sien des liber­tés publiques. Ce der­nier accuse la bri­gade, créée en 2019 par le pré­fet de police de Paris, Didier Lallement, à la suite de la 18ème jour­née de mobi­li­sa­tion des Gilets jaunes, de pra­tiques « inti­mi­dantes » et « vio­lentes », sus­cep­tibles de « mettre en dan­ger les per­sonnes ».

« L'un des sym­boles de la vio­lence policière »

Pour l’auteur de la péti­tion publiée ven­dre­di, la Brav‑M « est deve­nue l’un des sym­boles de la vio­lence poli­cière ». Félix Gravet évoque ain­si « le sou­ve­nir des vol­ti­geurs », cette uni­té de policier·ières à moto créée dans la fou­lée de mai 68 et dis­soute en 1986 à la suite de la mort de Malik Oussekine, tué sous les coups de matraque de trois d’entre eux·elles, en marge de contes­ta­tions étudiantes.

La péti­tion a reçu, pour l’heure, 5 115 signa­tures. La date limite de recueil des signa­tures est fixée au 15 juin 2027. Selon le règle­ment inté­rieur du Parlement, elle pour­ra être débat­tue dans l’hémicycle du Palais Bourbon si elle dépasse les 500.000 signa­taires issu·es de trente dépar­te­ments au moins. La péti­tion sera, dans tous les cas, attri­buée à la com­mis­sion com­pé­tente sur le sujet et un·e député·e rapporteur·euse sera désigné·e. Son rôle sera de pro­po­ser un exa­men du texte au cours d’un débat fai­sant l’objet d’un rap­port par­le­men­taire ou alors de clas­ser la pétition. 

L’enjeu est de taille : mal­gré plus de 260.000 signa­tures (un record depuis l'ouverture de la pla­te­forme en 2020), la pré­cé­dente péti­tion a été clas­sée, début avril, par la com­mis­sion des lois de l’Assemblée, confiée au dépu­té Renaissance de la Gironde, Éric Poulliat. Favorable au clas­se­ment du texte, ce der­nier met­tait notam­ment en cause sa rédac­tion. Il avait ain­si condam­né une « poli­ti­sa­tion » du texte, poin­tant par­ti­cu­liè­re­ment la for­mule « stop­pons le mas­sacre » uti­li­sée à la fin. Une for­mule finale qui existe aus­si sur celle dépo­sée ven­dre­di par Félix Gravet. 

Lire aus­si I Dissolution de la Brav‑M : à la suite du clas­se­ment de la péti­tion, les député·es Boris Vallaud et Mathilde Panot demandent un débat

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