L'aide financière d'urgence attribuée aux victimes de violences conjugales pour les aider à quitter leur domicile sera mise en oeuvre dès vendredi, a indiqué la Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf).
La Caisse nationale des Allocations familiales (Cnaf) a annoncé hier les nouvelles modalités qui doivent s'appliquer à l'aide financière d'urgence attribuée aux victimes de violences conjugales pour les aider à quitter leur domicile. Prévue par la loi du 28 février 2023, cette aide d'urgence doit être attribuée sous 3 à 5 jours, et aider la victime à faire face à ses dépenses immédiates. Elle devrait être mise en place dès aujourd'hui, a précisé la Cnaf.
Cette aide financière concerne tout·es "femme ou homme, en cours de séparation ou non, avec ou sans enfants à charge, et quelles que soient ses ressources", explique la Cnaf dans son communiqué. L'aide d'urgence s'échelonnera par ailleurs d'un montant minimum de 240 euros jusqu'à 1 330 euros, versé en une fois. Selon les ressources du ou de la demandeur·euse et le nombre d'enfants à charge, l'aide financière se présentera sous la forme d'une aide non remboursable ou d'un prêt sans intérêt, selon la Cnaf. Le remboursement du prêt d'urgence pourra être mis à la charge du ou de la conjoint·e ou du ou de la concubin·ne violent·e. Une personne avec trois enfants à charge de moins de 21 ans, et dont les ressources sont inférieures ou égales à 690 euros par mois, percevra 1.337 euros, indique par exemple la Caisse nationale.
Toute personne victime de violences conjugales pourra solliciter cette aide via le site internet ou dans les accueils des caisses d'allocations familiales Pour en bénéficier, le ou la demandeur·euse devra par ailleurs montrer un document "datant de moins d'un an, attestant des violences : dépôt de plainte, ordonnance de protection ou signalement au procureur de la République", selon le communiqué. En 2022, près de 244.300 personnes ont été victimes de violences conjugales, soit 15% de plus que l'année précédente, ajoute la Cnaf.