Variole du singe : le point sur la cam­pagne de vac­ci­na­tion avec Franck Barbier, res­pon­sable san­té pour Aides

3 ques­tions à Franck Barbier, res­pon­sable san­té pour Aides, asso­cia­tion fran­çaise de lutte contre le VIH et les hépa­tites virales.

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© Mat Napo

Causette : Où en est-​on dans la vac­ci­na­tion contre la variole du singe ? Franck Barbier : On vou­lait que toutes les popu­la­tions vul­né­rables puissent être vac­ci­nées avant la fin de l’été. Ce sera plu­tôt en décembre. Aujourd’hui, 70 000 per- sonnes sont vac­ci­nées. On est loin des 250 000 hommes ayant des rap­ports sexuels avec des hommes (HSH) mul­ti­par­te­naires. Et il fau­drait y ajou­ter les tra­vailleurs et tra­vailleuses du sexe (TDS) trans. Maintenant, on plaide pour sim­pli­fier la prise de la deuxième dose, à vingt-​huit jours, car les centres se plaignent de rap­pe­ler les gens un par un.

Les actions du gou­ver­ne­ment ont-​elles été satis­fai­santes ?
F. B. :
Cet été, les points de vac­ci­na­tion et la livrai­son des doses ont été éten­dus. C’est ce qu’on deman­dait. Aides avait récla­mé l’ouverture de points de vac­ci­na­tion dans les phar­ma­cies. L’État a auto­ri­sé cinq phar­ma­cies à le faire début août et trente de plus à la ren­trée. Depuis trois mois, nous avons des échanges heb­do­ma­daires avec le gou­ver­ne­ment. Les recom­man­da­tions ont été rapides. Et des recherches ont été lan­cées. Mais c’est plus contras­té à échelle régio­nale, où la rapi­di­té des mesures varie.

Lire aus­si l Variole du singe : à l'Hôtel-Dieu à Paris cet été, la mobi­li­sa­tion d'étudiants et méde­cins retrai­tés a concou­ru au suc­cès de la vaccination

Quelles sont vos demandes aujourd’hui ?
F. B. : Nous plai­dons pour que la vac­ci­na­tion ne soit pas acces­sible qu’aux seuls HSH des grandes villes, mais aus­si à des publics plus vul­né­rables. Aux TDS vivant dans la clan­des­ti­ni­té, en fai­sant des opé­ra­tions en bus au bois de Boulogne, sur les sites d’escort… L’État avait fait sau­ter la carence de trois jours en cas d’arrêt mala­die pour le Covid. Pour des TDS pré­caires, s’arrêter quelques jours, c’est ne plus avoir à man­ger. Il faut donc y réflé­chir. On pour­rait aus­si vac­ci­ner les acteurs de la pré­ven­tion, mais on n’observe pas de conta­mi­na­tion chez les soignants.

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