Se définissant comme féministes, anarchistes et LGBT+, les squatteur·euses occupaient illégalement un immeuble en signe de protestation contre la gentrification de la ville de Seine-Saint-Denis.
Hasard ou coïncidence ? Ce mardi matin, les forces de l’ordre ont procédé à l’expulsion du squat de la Baudrière à Montreuil, qui, d’après le média Reporterre, devait accueillir le Convoi de l’eau, parti de Sainte-Soline le 18 août et attendu les 26 et 27 août à Paris. Opposé à la gentrification de la ville de Seine-Saint-Denis, le collectif à l'origine de ce squat, ouvert en novembre 2021, se définit comme féministe, anarchiste et LGBT+. « Squatter, c'est une manière de lutter contre la propriété privée, qui produit précarité, mal-logement, isolement et ravage écologique », indique le squat de la Baudrière sur leur site internet.
Une vingtaine de personnes ont été interpellées autour de la Baudrière après l’expulsion du squat. Pour les membres du squat « le projet immobilier prévu à la place de la Baudrière s'inscrit parfaitement dans le processus de gentrification à l'œuvre à Montreuil : une résidence privée, des appartements luxueux accompagnés de commerces hors de prix », expliquent-ils sur leur site. Cependant, comme le rapporte franceinfo, la municipalité de gauche affirme qu'il « n'y a pas de projet pour l'instant pour ces lieux, pas de permis de construire » et souligne sa politique « sur le logement social et l'accession sociale à la propriété ».
Alors qu’ils étaient au courant de leur expulsion depuis le 21 août, le squat avait décidé de maintenir Les Digitales, un festival d’écologie qui devait se tenir du 24 au 27 août à la Baudrière. C'est dans le cadre de cet évènement que le Convoi de l’eau, porté par des militant·es opposé·es aux mégabassines, était attendu ces jours-ci.