À la suite de la décision de la Cour suprême des États-Unis remettant en cause le droit à l’IVG, le groupe Renaissance a annoncé, samedi matin, le dépôt d’une proposition de loi pour l’inscrire dans la Constitution française, alors même que les député·es LREM avaient rejeté à deux reprises cette initiative portée par la gauche. La Nupes souhaite désormais un texte commun.
Sanctuariser le droit à l’avortement. À l’heure où la Cour suprême des États-Unis a annulé, vendredi, l’arrêt emblématique Roe v. Wade, garantissant aux Américaines l’accès à l’IVG au niveau national, deux groupes parlementaires français souhaitent désormais l’inscrire dans le marbre de la Constitution, afin de le protéger. Son inscription en ferait alors un droit fondamental. « Nous voulons l’inscrire pour qu’on ne puisse plus revenir sur cette conquête essentielle du droit des femmes », a annoncé, vendredi sur Twitter, Mathilde Panot, la présidente du groupe La France insoumise (LFI), qui souhaitait proposer cette mesure « dès lundi » à ses camarades de la Nupes. Mais, à peine l’avait-elle annoncé, que son homologue macroniste Aurore Bergé lui grillait la politesse en déposant son propre texte samedi matin.
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Dans la foulée de la députée Aurore Bergé – dont la proposition de loi stipule que « nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse » -, les député·es de l’intergroupe de la Nupes1 ont donc pris le train en marche en annonçant samedi, dans un communiqué, leur volonté de déposer « un texte[…]
- Mathilde Panot, présidente du groupe LFI, Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés, Julien Bayou et Cyrielle Chatelain, coprésidents du groupe écologiste et André Chassaigne, président du groupe GDR[↩]