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Muriel Robin (Francis Hannaway/Wikimedia Commons)

Présidentielle : Muriel Robin demande aux can­di­dats de mettre le sujet des vio­lences faites aux femmes « en haut de la pile »

Dans une inter­view au Parisien, la comé­dienne fran­çaise est notam­ment reve­nue sur le fémi­ni­cide de Chahinez Daoud, où des man­que­ments et des défaillances dans le sui­vi judi­ciaire ont été mis au jour.

« La jus­tice et la police ne font pas bon ménage. » Dans une inter­view don­née jeu­di au Parisien, l'humoriste Muriel Robin a été inter­ro­gée sur le bilan du gou­ver­ne­ment concer­nant les vio­lences faites aux femmes. Engagée de longue date sur ces sujets, elle recon­naît que des choses ont été faites, mais qu'il y a « tant à faire encore ».

L'actrice sou­ligne que si les choses évo­luent, « ça ne va jamais assez vite parce ça conti­nue. » Elle a notam­ment abor­dé les « grosses erreurs qui sont faites », pre­nant comme exemple le fémi­ni­cide de Chahinez Daoud, en mai der­nier, à Mérignac. « Ce qui s'est pas­sé à Mérignac, c'est inad­mis­sible », a‑t-​elle affirmé.

De mul­tiples man­que­ments et défaillances dans le sui­vi judi­ciaire ont été mis au jour. Mises bout à bout, elles ont contri­bué à ne pas empê­cher l’ex-conjoint de brû­ler vive la jeune femme. Six policièr·es sont, par ailleurs, passé·es devant deux conseils de dis­ci­plines à Bordeaux et à Paris, où des sanc­tions dis­ci­pli­naires légères ont été proposées. 

Lire aus­si l Féminicide de Chahinez Daoud : des sanc­tions légères pro­po­sées à l'encontre des policier·ères

« C'est déso­lant, humiliant »

Muriel Robin a éga­le­ment affir­mé que le sujet des vio­lences faites aux femmes n'est « pas du tout une prio­ri­té » pour les candidat·es à l'élection pré­si­den­tielle de 2022. « C’est déso­lant, humi­liant, a‑t-​elle pour­sui­vi. Les asso­cia­tions font un tra­vail magni­fique. Il faut sor­tir plus d’argent. Je ne com­prends pas pour­quoi ils ne le font pas. […] Il faut de l’argent pour les héber­ge­ments, pour les femmes et leurs enfants. »

« Mettez ce dos­sier sur le des­sus de la pile », a lan­cé la comé­dienne aux candidat·es, avant de pré­ci­ser : « Celui ou celle qui régle­ra ça sera applau­di par tous les Français, toutes les Françaises. Il ne faut pas remettre les choses au len­de­main, il faut les faire vite parce que des femmes meurent. Ce sont des assas­si­nats. C’est inacceptable. »

« Ils ont les moyens. Pourquoi il faut que ça prenne des années ? Et pen­dant ce temps-​là, des femmes meurent ? Non, moi je ne peux pas. Ce sont mes sœurs. Il ne faut sur­tout pas les lâcher », a‑t-​elle conclu avec force.

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