Kaaris, accusé de violences conjugales par son ex-compagne, était jugé ce vendredi matin par le tribunal correctionnel d’Évry (Essonne). Après plus d’une heure et demie de débats, le rappeur a finalement été relaxé.
L’ex-compagne du rappeur Kaaris avait déposé plainte, en juillet 2022, contre l’interprète d’Or noir, avec qui elle a vécu entre 2007 et 2020, pour des faits remontant au 19 janvier 2021. La plaignante, Linda P. – qui est également la mère de la fille du rappeur – accusait son ancien compagnon de lui avoir asséné des coups de pied et de poing tout en lui arrachant les ongles dans le garage du domicile de l’artiste à Linas (Essonne). Un certificat médical attestait d’une contusion à la lèvre, d’une cheville foulée et de plusieurs faux ongles arrachés. Dans sa plainte, elle affirmait avoir eu besoin de “béquilles et d’une botte de maintien pendant deux semaines”. Kaaris, Okou Gnakouri de son vrai nom, assurait quant à lui n’avoir jamais levé la main sur une femme, un tel comportement étant contraire, selon lui, à ses valeurs de père de famille. Il attribuait ces accusations de son ex-compagne à une recherche de vengeance de sa part à la suite à leur rupture.
À l’issue d’une heure et demie de débats, le tribunal correctionnel d’Évry a finalement relaxé le rappeur, faute d’éléments du dossier permettant d’accréditer la version de Linda P. Absente de l’audience, la plaignante a quant à elle été reconnue coupable de dégradations et condamnée à deux mois de prison avec sursis. Selon la version du rappeur, son ex-compagne se serait introduite illégalement dans sa propriété de Linas en sautant par-dessus un mur de 2 mètres de hauteur. Elle aurait ensuite cassé les rétroviseurs de la voiture de la nouvelle compagne de Kaaris, Marion P., puis aurait eu une altercation avec son ex-compagnon. D’après les dires de plusieurs témoins rapportés par Le Parisien, Linda P. se serait en réalité cassé les ongles en chutant du mur qu’elle a enjambé et se serait fait mal au pied en frappant le rétroviseur de la voiture. Le certificat médical produit par la plaignante “n’établissait pas de lien entre les blessures et les violences reprochées”, selon les propos du procureur également relayés par le quotidien. “La chute de 2 m de haut n’est pas incompatible avec les lésions constatées”, a ajouté le procureur, qui a requis ce matin la relaxe du rappeur Kaaris. “On se félicite de cette décision qui permettra à notre client de passer à autre chose”, ont pour leur part commenté à l’AFP Maîtres Yassine Maharsi et Yassine Yakouti, les avocats de l’artiste. “La cause des violences faites aux femmes est bien trop noble pour être instrumentalisée de la sorte”, ont-ils ajouté.
Par le passé, Kaaris a provoqué une vague médiatique à la suite de son altercation avec son ancien mentor, le rappeur Booba, récemment mis en examen pour des faits de cyberharcèlement. Une bagarre entre les deux hommes et leur entourage avait éclaté à l’aéroport d’Orly en août 2018. Pour ces faits, les deux hommes ont a été condamnés en octobre 2018 à dix-huit mois de prison avec sursis.