Capture decran Youtube
© Capture d’écran Youtube/ Kaaris

Accusé de vio­lences conju­gales, le rap­peur Kaaris a été relaxé

Kaaris, accu­sé de vio­lences conju­gales par son ex-​compagne, était jugé ce ven­dre­di matin par le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel d’Évry (Essonne). Après plus d’une heure et demie de débats, le rap­peur a fina­le­ment été relaxé. 

L’ex-compagne du rap­peur Kaaris avait dépo­sé plainte, en juillet 2022, contre l’interprète d’Or noir, avec qui elle a vécu entre 2007 et 2020, pour des faits remon­tant au 19 jan­vier 2021. La plai­gnante, Linda P. – qui est éga­le­ment la mère de la fille du rap­peur – accu­sait son ancien com­pa­gnon de lui avoir assé­né des coups de pied et de poing tout en lui arra­chant les ongles dans le garage du domi­cile de l’artiste à Linas (Essonne). Un cer­ti­fi­cat médi­cal attes­tait d’une contu­sion à la lèvre, d’une che­ville fou­lée et de plu­sieurs faux ongles arra­chés. Dans sa plainte, elle affir­mait avoir eu besoin de “béquilles et d’une botte de main­tien pen­dant deux semaines”. Kaaris, Okou Gnakouri de son vrai nom, assu­rait quant à lui n’avoir jamais levé la main sur une femme, un tel com­por­te­ment étant contraire, selon lui, à ses valeurs de père de famille. Il attri­buait ces accu­sa­tions de son ex-​compagne à une recherche de ven­geance de sa part à la suite à leur rupture.

À l’issue d’une heure et demie de débats, le tri­bu­nal cor­rec­tion­nel d’Évry a fina­le­ment relaxé le rap­peur, faute d’éléments du dos­sier per­met­tant d’accréditer la ver­sion de Linda P. Absente de l’audience, la plai­gnante a quant à elle été recon­nue cou­pable de dégra­da­tions et condam­née à deux mois de pri­son avec sur­sis. Selon la ver­sion du rap­peur, son ex-​compagne se serait intro­duite illé­ga­le­ment dans sa pro­prié­té de Linas en sau­tant par-​dessus un mur de 2 mètres de hau­teur. Elle aurait ensuite cas­sé les rétro­vi­seurs de la voi­ture de la nou­velle com­pagne de Kaaris, Marion P., puis aurait eu une alter­ca­tion avec son ex-​compagnon. D’après les dires de plu­sieurs témoins rap­por­tés par Le Parisien, Linda P. se serait en réa­li­té cas­sé les ongles en chu­tant du mur qu’elle a enjam­bé et se serait fait mal au pied en frap­pant le rétro­vi­seur de la voi­ture. Le cer­ti­fi­cat médi­cal pro­duit par la plai­gnante “n’établissait pas de lien entre les bles­sures et les vio­lences repro­chées”, selon les pro­pos du pro­cu­reur éga­le­ment relayés par le quo­ti­dien. “La chute de 2 m de haut n’est pas incom­pa­tible avec les lésions consta­tées”, a ajou­té le pro­cu­reur, qui a requis ce matin la relaxe du rap­peur Kaaris. “On se féli­cite de cette déci­sion qui per­met­tra à notre client de pas­ser à autre chose”, ont pour leur part com­men­té à l’AFP Maîtres Yassine Maharsi et Yassine Yakouti, les avo­cats de l’artiste. “La cause des vio­lences faites aux femmes est bien trop noble pour être ins­tru­men­ta­li­sée de la sorte”, ont-​ils ajouté.

Par le pas­sé, Kaaris a pro­vo­qué une vague média­tique à la suite de son alter­ca­tion avec son ancien men­tor, le rap­peur Booba, récem­ment mis en exa­men pour des faits de cybe­rhar­cè­le­ment. Une bagarre entre les deux hommes et leur entou­rage avait écla­té à l’aéroport d’Orly en août 2018. Pour ces faits, les deux hommes ont a été condam­nés en octobre 2018 à dix-​huit mois de pri­son avec sursis.

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