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© Emil Kalibradov / Unsplash

Près d’une femme sur quatre est vic­time de vio­lences éco­no­miques de la part de son ou sa partenaire

Un son­dage com­man­dé par la news­let­ter “Les Glorieuses” met en lumière l’importance des finances dans le contexte des vio­lences conjugales.

Un chiffre inquié­tant : 23 % des femmes seraient vic­times de vio­lences éco­no­miques de la part de leur par­te­naire actuel·le, selon un son­dage Ifop réa­li­sé en octobre pour la news­let­ter Les Glorieuses, sur un échan­tillon de 951 femmes de plus de 18 ans ayant déjà été en couple (hété­ro­sexuel ou de même sexe). Parmi les autres chiffres avan­cés : un tiers des femmes inter­ro­gées disent avoir déjà été en couple avec un·e conjoint·e qui contrô­lait leurs dépenses. 12 % déclarent avoir été frei­nées dans leur par­cours pro­fes­sion­nel par leur par­te­naire de vie. Et 17 % estiment que leur conjoint·e les a entraîné·es dans leur endettement. 

Les vio­lences éco­no­miques sont liées à d'autres violences

Il en res­sort éga­le­ment qu’une femme a deux fois plus de chance d’être vic­time de vio­lence éco­no­mique au sein du couple si elle gagne beau­coup moins bien sa vie que son ou sa par­te­naire. Soit 27 % des femmes son­dées, contre 14 % de celles aux reve­nus équi­va­lents à leur conjoint·e. Le son­dage sou­ligne éga­le­ment une inter­dé­pen­dance des vio­lences : celles-​ci ne vont jamais seules. En effet, une femme sur trois ayant été vic­time de vio­lences éco­no­miques a subi par la suite une autre forme de vio­lence conju­gale (psy­cho­lo­gique, physique…).

Les vio­lences éco­no­miques, de quoi s’agit-il ? Les Glorieuses ont mis en place un baro­mètre pour com­prendre en quoi consistent ces vio­lences encore trop mécon­nues. Ainsi, si les per­sonnes en couple contri­buent au ménage selon leurs reve­nus et prennent les déci­sions finan­cières à deux, la rela­tion est saine d’un point de vue éco­no­mique. En revanche, les signaux d’alerte sont les sui­vants : le ou la conjoint·e insiste pour par­ta­ger à 50 % les dépenses alors qu’il ou elle gagne plus ; ou encore, il ou elle s’oppose à ce que sa conjointe occupe un emploi mieux rému­né­ré. Les vio­lences sont avé­rées dans le cas où l’un·e des conjoint·es empêche l’autre d’avoir accès à son propre compte en banque ou refuse de ver­ser sa pen­sion alimentaire. 

La news­let­ter pro­pose un test pour savoir si l’on est concerné·e et incite, pour accom­pa­gner une vic­time, à se rap­pro­cher d’une asso­cia­tion, comme Solidarité Femmes.

A lire aus­si I Le contrôle coer­ci­tif, cette notion qui pour­rait révo­lu­tion­ner la lutte contre les vio­lences conjugales

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