Un sondage commandé par la newsletter “Les Glorieuses” met en lumière l’importance des finances dans le contexte des violences conjugales.
Un chiffre inquiétant : 23 % des femmes seraient victimes de violences économiques de la part de leur partenaire actuel·le, selon un sondage Ifop réalisé en octobre pour la newsletter Les Glorieuses, sur un échantillon de 951 femmes de plus de 18 ans ayant déjà été en couple (hétérosexuel ou de même sexe). Parmi les autres chiffres avancés : un tiers des femmes interrogées disent avoir déjà été en couple avec un·e conjoint·e qui contrôlait leurs dépenses. 12 % déclarent avoir été freinées dans leur parcours professionnel par leur partenaire de vie. Et 17 % estiment que leur conjoint·e les a entraîné·es dans leur endettement.
Les violences économiques sont liées à d'autres violences
Il en ressort également qu’une femme a deux fois plus de chance d’être victime de violence économique au sein du couple si elle gagne beaucoup moins bien sa vie que son ou sa partenaire. Soit 27 % des femmes sondées, contre 14 % de celles aux revenus équivalents à leur conjoint·e. Le sondage souligne également une interdépendance des violences : celles-ci ne vont jamais seules. En effet, une femme sur trois ayant été victime de violences économiques a subi par la suite une autre forme de violence conjugale (psychologique, physique…).
Les violences économiques, de quoi s’agit-il ? Les Glorieuses ont mis en place un baromètre pour comprendre en quoi consistent ces violences encore trop méconnues. Ainsi, si les personnes en couple contribuent au ménage selon leurs revenus et prennent les décisions financières à deux, la relation est saine d’un point de vue économique. En revanche, les signaux d’alerte sont les suivants : le ou la conjoint·e insiste pour partager à 50 % les dépenses alors qu’il ou elle gagne plus ; ou encore, il ou elle s’oppose à ce que sa conjointe occupe un emploi mieux rémunéré. Les violences sont avérées dans le cas où l’un·e des conjoint·es empêche l’autre d’avoir accès à son propre compte en banque ou refuse de verser sa pension alimentaire.
La newsletter propose un test pour savoir si l’on est concerné·e et incite, pour accompagner une victime, à se rapprocher d’une association, comme Solidarité Femmes.
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