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©Mihály Köles

Plusieurs maires de gauche exhortent le gou­ver­ne­ment à mettre à l’abri les enfants à la rue

Plusieurs maires et élu·es de gauche somment le gou­ver­ne­ment de déve­lop­per l'hébergement d'urgence des enfants sans toit dans une tri­bune dif­fu­sée dimanche sur les réseaux sociaux.

À deux jours de l’hiver et alors que plu­sieurs dépar­te­ments ont récem­ment déclen­ché leur plan Grand Froid pour faire face à la baisse des tem­pé­ra­tures, plu­sieurs maires et élu·es de grandes villes de gauche tirent la son­nette d’alarme concer­nant le sort des enfants à la rue. Ils·elles somment le gou­ver­ne­ment d’agir au plus vite dans une tri­bune dif­fu­sée sur les réseaux sociaux dimanche 18 décembre.

« Monsieur le Ministre, tiendrez-​vous votre enga­ge­ment pour les enfants qui dorment dehors ? » inter­pellent ain­si les signa­taires le ministre Olivier Klein, char­gé de la Ville et du Logement. Les élu·es déplorent en effet qu'il n'ait pas tenu l’engagement qu’il avait pris en sep­tembre lorsqu’il avait expri­mé la « volon­té » du gou­ver­ne­ment qu’ « il n’y ait pas d’enfants à la rue » cet hiver. Le ministre avait éga­le­ment pré­ci­sé « tra­vailler col­lec­ti­ve­ment à la résorp­tion de cette situa­tion ».

150 enfants sans toit à Strasbourg

À 48 heures de l'échéance, les signa­taires de cette tri­bune, par­mi lesquel·les Anne Hidalgo (PS), Grégory Doucet (EELV), Eric Piolle (EELV) ou encore Jeanne Barseghian (EELV), maires de Paris, Lyon, Grenoble et Strasbourg, estiment que la pro­messe n'a pas été tenue. Ils·elles assurent que « des cen­taines d'enfants » dorment encore « dans des condi­tions indignes et chao­tiques » dans les rues de leur ville, les bidon­villes, les squats, ou encore au sein des équi­pe­ments muni­ci­paux mis à disposition.

En octobre, les asso­cia­tions de défense des sans-​abris avaient esti­mé à envi­ron 2 000 le nombre d’enfants sans toit en France. À Strasbourg, par exemple, cela concer­ne­rait 150 enfants selon la maire Jeanne Barseghian. 

« Triple réaction »

La baisse récente des tem­pé­ra­tures a entraî­né la mise en œuvre du plan Grand Froid pour héber­ger davan­tage de per­sonnes sans domi­cile à Paris et en Île-​de-​France, ain­si que dans le Grand-​Est, la Normandie et la région Auvergne-​Rhône-​Alpes. Les maraudes ont éga­le­ment été « ren­for­cées » dans 53 dépar­te­ments. À l'heure actuelle, quelque 200.000 places d'hébergement d'urgence sont ouvertes, dont 45.000 en Île-de-France.

Des ini­tia­tives insuf­fi­santes aux yeux des élu·es de gauche qui demandent une « triple réac­tion » au gou­ver­ne­ment. C’est-à-dire avant tout, la mise en place « de toute urgence » d’un plan uni­ver­sel d’hébergement d’urgence de l’ensemble de ces enfants. « Un plan d’hébergement immé­diat, digne, com­pa­tible avec la sco­la­ri­sa­tion et la vie fami­liale, et ce, qu’importe leur situa­tion admi­nis­tra­tive », pré­cisent les élu·es qui demandent aus­si « l’augmentation durable des moyens alloués à l’hébergement d’urgence » ain­si que la mise en place « d’une poli­tique de réno­va­tion et de réqui­si­tion de loge­ments ».

Des inquié­tudes éga­le­ment par­ta­gées par les asso­cia­tions de défense des per­sonnes à la rue et mal-​logées. Dans un com­mu­ni­qué dif­fu­sé le 14 décembre, le col­lec­tif des Associations Unies – qui réunit 39 asso­cia­tions de lutte contre les exclu­sions de loge­ment -, aler­tait ain­si sur « un record de demandes non pour­vues au 115 sur cer­tains ter­ri­toires ». Le 5 décembre 2022, 5 014 per­sonnes ont ain­si appe­lé le 115 sans obte­nir de places d’hébergement selon le col­lec­tif. 56 % de ces demandes concer­naient des familles, dont 1 345 enfants.

Lire aus­si I De plus en plus de mères avec enfants à la rue

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