Directeur de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat a été placé en garde à vue dimanche soir avec sa compagne pour des faits de violences conjugales. Il s'est adressé à son institution ce mardi.
Entendu·es par la police dans une affaire de violences conjugales, Mathias Vicherat, ainsi que sa compagne, Annissa Bonnefont, ont été libéré·es lundi. Le couple s'accusait réciproquement de violences conjugales. Dans une déclaration commune signée de leurs deux noms, les conjoint·es ont néanmoins confirmé qu'"aucune plainte n'a été déposée". Le communiqué poursuit : "Des éléments relatifs à notre vie privée ont été divulgués par la presse hier (lundi). Les ruptures sont rarement évidentes et ne devraient en aucune manière faire l'objet de communication dans les médias et les réseaux sociaux", écrit le couple, avant de demander "que la sérénité puisse revenir dans (leurs) familles". Le parquet de Paris a cependant annoncé lundi que "l'enquête se poursuit en préliminaire".
Mathias Vicherat a également adressé un message, mardi, aux étudiant·es, enseignant·es, salarié·es, membres des conseils de Sciences Po Paris pour assurer qu'il "entend(ait)" leur "émotion" et leur promettre de les "rencontrer très prochainement". Mardi matin, une cinquantaine d'étudiant·es bloquaient l'entrée du bâtiment historique de l'institution pour réclamer la démission du directeur. Dans son message – également adressé aux anciens étudiant·es – ce dernier a tenu à "redire (son) attachement sincère et profond aux valeurs de (leur) établissement", selon la direction de Sciences Po. Mathias Vicherat, en poste depuis 2021, affirme par ailleurs qu'il rencontrera "très prochainement les syndicats et associations" des différentes communautés. "Je souhaite avant tout que ces événements n'altèrent pas le fonctionnement de notre institution", a‑t-il précisé.