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Malgré ses 263.887 signa­tures, la péti­tion pour la dis­so­lu­tion de la Brav‑M clas­sée par la com­mis­sion des lois

Les élu·es de la com­mis­sion des lois de l’Assemblée natio­nale ont tran­ché ce mer­cre­di 5 avril en faveur du clas­se­ment de la péti­tion dépo­sée fin mars pour deman­der la dis­so­lu­tion de l’unité de police moto­ri­sée accu­sée de vio­lences poli­cières lors des der­nières manifestations.

Le texte ne fera pas l’objet d’un débat au sein de l’hémicycle de l’Assemblée natio­nale. Signée plus de 260.000 fois, la péti­tion dépo­sée par Yann Milléroux le 23 mars der­nier sur la pla­te­forme de ligne de la chambre basse, visant à dis­soudre la Brav‑M a été clas­sée par la com­mis­sion des lois ce mer­cre­di, annonce La Chaîne par­le­men­taire sur Twitter.

La péti­tion deman­dait la dis­so­lu­tion de l' uni­té de police moto­ri­sée au cœur de nom­breuses cri­tiques sur la répres­sion poli­cière dans les mani­fes­ta­tions contre la réforme des retraites. Selon le règle­ment inté­rieur du Parlement, la péti­tion a été attri­buée à la com­mis­sion la plus com­pé­tente sur le sujet, en l'occurrence ici la com­mis­sion des lois et confiée au dépu­té Renaissance de la Gironde Éric Poulliat. C’était à la com­mis­sion des lois que reve­nait donc la tâche de clas­ser la péti­tion ou de l’examiner. Les membres ont voté ce mer­cre­di après-​midi et ont donc déci­dé de son classement.

Éric Poulliat condamne la « poli­ti­sa­tion » du texte

Lors de la séance, le rap­por­teur de la com­mis­sion des lois a recon­nu que « le rôle et les méthodes des Brav‑M sont aujourd’hui débat­tus » et que « l’existence même de ces bri­gades est remise en cause par nos citoyens, comme le montre le nombre de signa­tures ». Mais il a éga­le­ment insis­té sur « le rôle essen­tiel » de l’unité de police. « On voit que son usage aujourd’hui fonc­tionne », a‑t-​il argu­men­té face aux membres de la com­mis­sion. « Le com­por­te­ment de quelques agents ne peut conduire à remettre en cause l’utilité des Brav‑M dans leur ensemble », a esti­mé le dépu­té dont l’avis était de clas­ser la péti­tion met­tant en cause sa rédac­tion, notam­ment la for­mule « stop­pons le mas­sacre » uti­li­sée à la fin. Il a condam­né la « poli­ti­sa­tion » du texte.

« Vous êtes en train de trem­bler devant une péti­tion. Voilà aujourd’hui où vous en êtes, a réagi le dépu­té La France insou­mise (LFI) de Seine-​Saint-​Denis Thomas Portes lors de la séance. Vous ne pou­vez pas éva­cuer sous le tapis qu’il y ait 263.887 citoyens qui aient signé cette pétition. »

Ce clas­se­ment signi­fie la clô­ture de la péti­tion qui n’aura pas eu le temps de recueillir les 500.000 signa­tures néces­saires, seuil à par­tir duquel un·e député·e rapporteur·euse désigné·e peut déci­der d’organiser un débat en séance publique à ce sujet. Depuis l’ouverture de la pla­te­forme en 2020 per­met­tant aux citoyen·nes d’adresser des péti­tions à l’Assemblée mais aus­si d’en signer, c’était la seule à avoir fran­chi la barre des 100.000 signa­tures, rap­pelle Libération.

Lire aus­si I Violences poli­cières : la péti­tion deman­dant la dis­so­lu­tion de la BRAV‑M a atteint plus de 140.000 signa­tures en cinq jours

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