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Agression sexuelle : Le réa­li­sa­teur Philippe Garrel incri­mi­né par plu­sieurs actrices

Dans une enquête publiée par Médiapart, cinq comé­diennes, dont cer­taines à visage décou­vert, accusent le réa­li­sa­teur fran­çais de leur avoir fait des pro­po­si­tions sexuelles dans le cadre pro­fes­sion­nel et d'agression sexuelle. Aucune plainte n'a été déposée. 

C'est un réa­li­sa­teur multi-​primé, très res­pec­té en France et récom­pen­sé cette année au fes­ti­val de Berlin de l’Ours d’argent du meilleur réa­li­sa­teur. Dans une enquête publiée par Médiapart, cinq actrices témoignent de com­por­te­ments dépla­cés de la part du cinéaste Philippe Garrel. Elles l'accusent de leur avoir fait des pro­po­si­tions sexuelles dans le cadre pro­fes­sion­nel, lors de rendez-​vous pour des rôles. Quatre d'entre elles évoquent par ailleurs des bai­sers ou gestes non consen­tis. Pour la plu­part de ces actrices, ces faits se seraient pro­duits au début de leurs car­rières, alors qu'elles avaient moins de trente ans. 

Parmi ces comé­diennes, plu­sieurs témoignent à visage décou­vert. C'est le cas notam­ment de Marie Vialle, ancienne élève de Philippe Garrel au conser­va­toire de Paris. Lors d'un rendez-​vous pour lui par­ler d'un rôle, il aurait ten­té de l'embrasser et lui aurait dit « Je ne peux pas faire le film si je ne couche pas avec toi », selon l'actrice.

« Je réa­lise la dif­fé­rence entre ce que j’imaginais alors et ce que je leur ai fait vivre »

Des faits simi­laires sont rap­por­tés par l'actrice Laurence Cordier, éga­le­ment ancienne élève du réa­li­sa­teur et d'autres comé­diennes qui témoignent ano­ny­me­ment. Clotilde Hesme, elle, accuse le cinéaste de l'avoir humi­liée pen­dant le tour­nage des Amants régu­liers, sor­ti en 2005. Le réa­li­sa­teur la sur­nom­mait par ailleurs « l’inceste », le film met­tant en scène une his­toire d'amour entre son per­son­nage et celui joué par son fils Louis Garrel. D'autres actrices l'accusent de leur avoir fait miroi­ter des rôles pour obte­nir des faveurs sexuelles. 

Contacté par Médiapart, Philippe Garrel dément ces accu­sa­tions mais affirme être en pleine prise de conscience. Il a confié au site d'investigation : « je réa­lise la dif­fé­rence entre ce que j’imaginais alors et ce que je leur ai fait vivre ». A ce jour, aucune plainte n'a été dépo­sée contre lui.

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