L'enquête préliminaire, confiée à la Brigade de protection des mineurs, vise l'auteur de 38 ans, ainsi que les maisons d’édition Glénat et Les Requins Marteaux.
Le parquet de Paris a ouvert cette semaine une enquête pour diffusion d’images pédopornographiques visant l’auteur Bastien Vivès, révèle ce vendredi l'Agence France-Presse (AFP). L'enquête préliminaire, confiée à la Brigade de protection des mineurs, vise le bédéaste de 38 ans, ainsi que les maisons d’édition Glénat et Les Requins Marteaux. Elle a été ouverte après le dépôt d'une plainte, fin décembre, de l’association Fondation pour l’enfance auprès du parquet de Nanterre.
Une autre association, Innocence en danger, avait également déposé plainte en décembre pour « diffusion d’images pédopornographiques », « incitation à la commission d’agressions sexuelles sur mineurs » et « diffusion à un mineur de messages violents ». Les deux plaintes visent, par ailleurs, les trois mêmes ouvrages : la Décharge mentale, les Melons de la colère et Petit Paul.
Polémique sur les réseaux sociaux
L'œuvre et les propos du bédéaste font depuis plusieurs semaines l'objet d'une polémique sur les réseaux sociaux. Des militant·es féministes notamment accusent Bastien Vivès de promouvoir l'inceste et la pédophilie dans ses bandes dessinées.
Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD), qui souhaitait organiser une rétrospective de son travail en janvier, avait finalement renoncé à tenir l'exposition « Dans les yeux de Bastien Vivès », en raison des risques pesant sur l'intégrité physique de l'auteur-dessinateur. Le lendemain de l’annonce de l'annulation de son exposition, l'auteur a présenté ses excuses dans un message sur Instagram pour ses propos les plus virulents, tout en contestant toute « complaisance » envers la pédocriminalité.
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