Visé par une enquête préliminaire après la plainte de son ex-compagne pour violences volontaires, le rappeur Kaaris porte plainte à son tour contre Linda P..
Ce 21 juillet, BFM Paris Île-de-France annonce que Kaaris a porté plainte hier contre son ex-compagne, Linda P., pour dénonciation calomnieuse, à la suite de la plainte qu'elle a elle-même déposé le 7 juillet pour violences volontaires à l'encontre du rappeur. Linda P. avait livré en début de semaine à ce même média le récit des violences qu'elle affirme avoir subies de la part de Kaaris en janvier 2021, dans un contexte de séparation du couple. Ce dernier est, depuis la semaine dernière, sous le coup d'une enquête préliminaire du parquet d'Evry pour faire la lumière sur les faits dont il est accusé.
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Dans la plainte déposée par les avocats du rappeur, que BFM Paris Île-de-France s'est procuré, il est précisé que, contrairement à ce qu'avance Linda P., Kaaris « n'a jamais entendu de voix dans sa tête qui l'auraient incité à quitter sa famille ». « Les seules voix qui parcourent sa tête sont celles de sa propre conscience, laquelle s'applique avec soin à l'accompagner dans l'éducation de ses enfants », poursuivent les conseils de l'artiste. Selon eux, le couple se serait séparé d'un commun accord et Kaaris aurait continué à voir sa fille.
Niant les violences volontaires, les avocats évoquent ensuite une « entreprise de destruction » menée par Linda P. et, croient-ils, en réaction au fait que Kaaris ait une nouvelle compagne. « En réalité, la plainte déposée par Madame P. s’inscrit dans le cadre de négociations engagées afin de fixer le montant de la pension alimentaire relative à l’entretien et l’éducation de [leur fille], avance la défense du rappeur. C’est donc par pur opportunisme que Madame P. a déposé ladite plainte dans le dessein d’exercer une forme de pression médiatique, juridique et financière. »
Visage tuméfié et ongles arrachés
L'un des conseils de Linda P., Me Adrien Gabeaud, a dénoncé auprès de l'AFP une plainte « aussi prévisible que vouée à l'échec ». « Lorsque l'on est indiscutablement mis en cause, il peut être tentant de créer artificiellement une affaire dans l'affaire, a‑t-il argué. J'observe que Kaaris cède à toutes les facilités, surtout les plus grossières. » En début de semaine, BFM Île-de-France avait diffusé des photographies fournies par la plaignante, montrant son visage tuméfié et ses ongles arrachés, à la suite, indique-t-elle, de l'altercation ayant eu lieu au nouveau domicile de Kaaris dans lequel elle était entrée par effraction le 19 janvier 2021.
Le parquet d'Evry, en charge de l'enquête préliminaire ouverte la semaine dernière, indique à l'AFP ne pas avoir encore qualifié les faits puisque, à ce stade, son rôle est de « vérifier les éléments qui existent et d'y donner suite ou pas ».