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© Dave Kim

Jeux olym­piques 2024 : les loge­ments Crous des étudiant·es réquisitionnés

Jeudi, le minis­tère des Sports a annon­cé sol­li­ci­ter l’organisme du Crous pour réqui­si­tion­ner plus de 3 000 loge­ments durant l’été 2024. Selon le minis­tère, une solu­tion de relo­ge­ment sera pro­po­sée aux étudiant·es qui le souhaitent. 

C’est désor­mais confir­mé. Jeudi 11 mai, le minis­tère des Sports a annon­cé que plus de 3 000 loge­ments étu­diants seront réqui­si­tion­nés en Ile-​de-​France durant les mois de juillet et août 2024 pour l’accueil des volon­taires et des par­te­naires mobi­li­sés à l’occasion des Jeux olym­piques (du 26 juillet au 11 août) et para­lym­piques (28 août au 8 sep­tembre), selon France Info

Dans un mes­sage publié sur Twitter, le Crous a confir­mé dans la jour­née de jeu­di que son réseau « a été sol­li­ci­té par l’Etat pour mobi­li­ser une part limi­tée de ses loge­ments ». Le minis­tère des Sports a, lui, affir­mé que « le recen­se­ment effec­tué a d'ores-et-déjà per­mis d'identifier près de 18 000 places dis­po­nibles pen­dant les Jeux olym­piques, dont envi­ron 3 200 dans les Crous ». Il s'agit de loger « forces de sécu­ri­té, soi­gnants, secou­ristes, chauf­feurs d'autobus ou encore agents de sécu­ri­té pri­vée », a‑t-​il pré­ci­sé, d'après Le Monde. De son côté, le Crous a assu­ré que cela concer­ne­rait « moins de 7 % » des loge­ments étudiants. 

Relogement des étudiant·es

Tous·tes les étudiant·es met­tant leur chambre à dis­po­si­tion pen­dant les Jeux olym­piques seront assuré•es de retrou­ver un loge­ment lors de la ren­trée uni­ver­si­taire en sep­tembre a pré­ci­sé le minis­tère, d'après le quo­ti­dien. Pour ceux qui pré­voient de res­ter en région pari­sienne pen­dant cette période, ils et elles se ver­ront « pro­po­ser un relo­ge­ment dans une autre rési­dence », a éga­le­ment assu­ré le minis­tère, selon France Info.

Le Crous a, quant à lui, pré­sen­té cette opé­ra­tion comme une contri­bu­tion à « un évé­ne­ment excep­tion­nel pour notre pays » pour la réus­site duquel « les Crous, comme l’ensemble des acteurs publics, seront au rendez-​vous ». Et l’organisme a tenu à sou­li­gner qu' « en l’absence de cours, l’été cor­res­pond à une période durant laquelle de nom­breux loge­ments publics gérés par les Crous ne sont pas occu­pés. À titre indi­ca­tif, près de 30 % des loge­ments sont inoc­cu­pés à cette période. »

Mercredi, un inter­naute avait publié sur Twitter une cap­ture d’écran d’un cour­riel envoyé par le Crous de Versailles aver­tis­sant que la rési­dence étu­diante devrait être « vide de tout habi­tant à comp­ter du 1er juillet 2024 »

Selon Le Monde, l'établissement qui a été contac­té par l’Agence France-​Presse, a confir­mé l’authenticité de ce cour­riel en indi­quant tou­te­fois qu’il s’agissait d’une « ver­sion tron­quée ». Le Crous de Versailles a pré­ci­sé que « [son] mes­sage pré­ci­sait le droit à un relo­ge­ment en juillet août si besoin et la garan­tie de retrou­ver son loge­ment en sep­tembre », avant de pour­suivre en indi­quant que « les étu­diants seront bien enten­du accom­pa­gnés indi­vi­duel­le­ment par les équipes de nos rési­dences ».

Des étudiant·es inquièt·es

Malgré cette réponse appor­tée par le Crous, certain·es étudiant·es et syn­di­cats ne déco­lèrent pas et parlent même d'un scan­dale. À la rési­dence Crous de Gif-​sur-​Yvette (Essonne), concer­née par la réqui­si­tion, l'annonce ne passe pas. « Ils pré­fèrent l’image pla­né­taire plu­tôt que le bien-​être et la san­té de leurs étu­diants, c’est pas loin d’être scan­da­leux », déplore un étu­diant inter­ro­gé par BFM.

Bien que le Crous assure que les étudiant·es seront relogé·es, les jeunes sont inquiet·ètes. « Si on me demande de libé­rer pour deux mois, ça sera vrai­ment com­pli­qué pour moi parce que je n’aurais pas d’autre endroit où aller », a expli­qué Mamadou, étu­diant gui­néen, qui sera en stage au moment des réqui­si­tions, à BFM.

L’Unef dénonce les réquisitions 

Cette annonce a sus­ci­té de vives réac­tions. « Pour per­mettre l’organisation de Jeux olym­piques des­ti­nés aux plus riches […], des étudiantEs vont donc être expulséEs de chez eux pen­dant l’été 2024 et se retrou­ver sans loge­ment ! », a dénon­cé, sur Twitter, le syn­di­cat L’Union étudiante.

Quant à l'Union natio­nale des étu­diants de France (Unef), elle a récla­mé dans un com­mu­ni­qué rap­por­té par Le Monde, que les réqui­si­tions se fassent « uni­que­ment sur les loge­ments où les étudiant·e·s sont parti·e·s volon­tai­re­ment et sans aucune réqui­si­tion qui for­ce­rait l'expulsion ou le démé­na­ge­ment.»

À lire aus­si I Marie-​Amélie Le Fur : « Les ath­lètes olym­piques et para­lym­piques font du sport ensemble et vont faire les Jeux ensemble »

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