panorama de l hemicyle de l assemblee nationale
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IVG dans la Constitution : la pro­po­si­tion de loi de Renaissance adop­tée en com­mis­sion à l'Assemblée

La com­mis­sion des Lois de l'Assemblée natio­nale a adop­té mer­cre­di le texte por­té par Aurore Bergé (Renaissance) pour ins­crire le droit à l'avortement dans la Constitution. La pro­po­si­tion sera exa­mi­née le 28 novembre dans l'hémicycle.

« Un pre­mier pas. » Mercredi, à l'Assemblée natio­nale, la com­mis­sion des Lois a adop­té la pro­po­si­tion de loi por­tée par la groupe Renaissance pour ins­crire le droit à l'interruption volon­taire de gros­sesse (IVG) dans la Constitution. « Cinquante ans après le pro­cès de Bobigny, et alors que ce droit est mena­cé aux États-​Unis comme en Europe, nous vou­lons lui appor­ter la pro­tec­tion la plus forte », s'est féli­ci­té sur Twitter le dépu­té (Renaissance) et pré­sident de cette com­mis­sion Sacha Houlié. 

Au cours des échanges, Aurore Bergé, la rap­por­teure du texte, a sou­hai­té par­ta­ger les mots de Gisèle Halimi, pro­non­cés le 22 novembre 1972, lorsqu'elle avait obte­nu la relaxe dans le pro­cès de Bobigny : « Cette loi archaïque ne peut sur­vivre, elle est contraire à la liber­té de la femme. » Selon la pré­si­dente du groupe Renaissance, « ce n'est ni pour le sym­bole, ni par oppor­tu­nisme poli­tique, mais parce qu'il [leur] revient de faire ensemble ce pas déci­sif » que la majo­ri­té pré­si­den­tielle porte cette pro­po­si­tion de loi constitutionnelle.

Lors des dis­cus­sions à la com­mis­sion des Lois, la droite et l'extrême-droite ont fait entendre leur oppo­si­tion au texte, rap­porte LCP. La dépu­tée du Rassemblement natio­nal (RN) Pascale Bordes a affir­mé que « le droit à l'avortement n'[était] pas mena­cé en France » et l'élue Les Républicains (LR) Virginie Duby-​Muller a dit craindre la for­mu­la­tion jugée trop floue de l'article, qui pour­rait ouvrir le droit à un avor­te­ment sans condi­tion et « jusqu'à la fin du terme ».

À lire aus­si I Droit à l'IVG dans la Constitution : une ins­crip­tion qui se fait attendre

Une autre pro­po­si­tion de loi de LFI

Le texte, qui pré­voit d'ajouter un nou­vel article 66–2 à la Loi fon­da­men­tale dis­po­sant que « nulle femme ne peut être pri­vée du droit à l'IVG », doit désor­mais être exa­mi­né dans l'hémicycle le 28 novembre.

Peu de temps avant, une pro­po­si­tion de loi consti­tu­tion­nelle simi­laire, défen­due par La France insou­mise (LFI), sera elle aus­si exa­mi­née à l'Assemblée natio­nale, le 24 novembre, après un pas­sage en com­mis­sion des lois pro­gram­mé le 16 novembre. Une ini­tia­tive por­tée par le can­di­dat insou­mis Jean-​Luc Mélenchon lors de la cam­pagne présidentielle. 

En octobre, une autre pro­po­si­tion de loi en ce sens d'Europe Écologie-​Les Verts (EELV) avait été majo­ri­tai­re­ment reje­tée au Sénat. « Cette bataille n’est pas ter­mi­née. Elle com­mence à peine », avait alors pré­ve­nu la séna­trice éco­lo­giste Mélanie Vogel, à l'origine du texte. 

À lire aus­si I IVG dans la Constitution : la pro­po­si­tion de loi reje­tée au Sénat

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