Face à une nouvelle crise traversée par l'hôpital, en particulier au sein des services pédiatriques, le ministre de la Santé a annoncé mercredi une enveloppe de 400 millions d'euros. Elle doit permettre le maintien de certaines mesures décidées cet été, comme le doublement de la rémunération des heures de nuit pour l'ensemble des personnels de l'hôpital.
« Un nouvel effort massif pour soutenir nos professionnels de santé. » C'est en ces termes que le ministre de la Santé François Braun a présenté mercredi une enveloppe « de l'ordre de 400 millions d'euros », face « aux difficultés rencontrées par la pédiatrie et les autres services hospitaliers », rapporte Franceinfo. Le gouvernement avait initialement promis en octobre 150 millions d'euros, pour aider les « services en tension ». Les urgences pédiatriques sont notamment confrontées à une grave épidémie de bronchiolite. Entre le 17 et le 23 octobre, 4.311 enfants de moins de 2 ans ont été vu·es aux urgences pour cette infection respiratoire, selon le dernier bulletin de Santé publique France.
Ces aides doivent permettre de poursuivre le doublement de la rémunération des heures de nuit pour l'ensemble des personnels de l'hôpital jusqu'au 31 mars 2023, afin de « reconnaître ce travail de pénibilité ». Cette majoration avait été mise en place en juillet pour trois mois, dans le cadre de l'application des recommandations de la mission « flash » sur les urgences et soins non programmés. D'autres mesures issues de ce plan d'urgence vont être maintenues, comme la mise en place d'aides à la médecine de ville. Depuis cet été, les médecins en ville qui acceptent de récupérer des patient·es recalé·es de l'hôpital reçoivent ainsi 15 euros euros supplémentaires par consultation.
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Prime de soins critiques
Par ailleurs, la prime d'exercice en soins critiques, mise en place pendant le Covid-19 pour les infirmier·ères et cadres de santé, s'appliquera désormais à tou·tes les soignant·es travaillant dans les services de soins critiques. Les aides-soignant·es et auxiliaires de puériculture en réanimation réclamaient depuis plusieurs mois de pouvoir bénéficier de cette aide mensuelle de 118 euros brut.
Mercredi matin, des représentant·es du Collectif Pédiatrie s'étaient rendu·es en délégation à l'Élysée pour dénoncer cette crise traversée par les services pédiatriques. Le collectif avait également dénoncé dans une lettre ouverte au chef de l'État, le 22 octobre octobre, « une inaction politique irresponsable ». Elle avait été signée par 7.000 soignant·es en pédiatrie.