Pour répondre à la saturation des services hospitaliers, notamment pédiatriques, le gouvernement a annoncé dimanche le déclenchement d’« un plan d’action immédiat » et 150 millions d’euros. Des mesures insuffisantes pour Brigitte Virey, pédiatre libérale et présidente du Syndicat national des pédiatres français (SNPF).

et présidente du Syndicat national
des pédiatres français (SNPF)
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La fièvre monte dans les hôpitaux publics. À peine trois semaines après le début de l’épidémie hivernale de bronchiolite, et alors que le pic de cette maladie respiratoire qui touche les tout petits est encore loin, les services de pédiatrie sont d’ores-et-déjà en état de tension maximale. Les services de réanimation débordent. La faute au manque de lits, qui entraîne une déprogrammation des soins et des hospitalisations, des transferts de bébés loin de leur domicile ainsi que des sorties prématurées. Face à cette situation délétère, plus de 4 000 soignant·es du secteur ont tiré la sonnette d’alarme en écrivant une lettre ouverte au président de la République. Dans celle-ci, publiée vendredi 21 octobre par Le Parisien, ils·elles s’alarment de la saturation des services pédiatriques hospitaliers et dénoncent un manque de personnel ainsi que des conditions de travail et de prise en charge des enfants dégradées depuis des années.
Le gouvernement n’a pas tardé à réagir. Pour tenter d’éteindre l’incendie, le ministre de la santé François Braun a annoncé dimanche sur le plateau de BFMTV un « plan d’action immédiat ». C’est-à-dire l’activation de plans blancs dans les hôpitaux les plus touchés ainsi que le déblocage d’une enveloppe de 150 millions d’euros pour[…]