Les formations de mécanicien·ne, carrossier·ère ou vendeur·se ont continué à se développer et à se féminiser en 2023, a indiqué mardi l’Association nationale pour la formation automobile (Anfa).
Les effectifs ont quasiment doublé en neuf ans. En novembre 2023, le nombre d’inscrit·es dans les formations automobiles avait progressé de 4 %, avec 71 282 étudiant·es en formation, comparé à novembre 2022, selon le baromètre annuel de l’Association nationale pour la formation automobile (Anfa) rassemblant patron·nes et syndicats de la filière automobile.
La réparation des voitures représente 60 % des élèves. “On a un besoin de réparateurs avec un parc automobile qui continue à grandir et qui vieillit d’année en année”, souligne Philippe Le Gall, un des responsables de l’observatoire de l’Anfa. La maintenance des poids lourds, celle des motos, la vente et la carrosserie-peinture progressent aussi avec les besoins du secteur. Seule la filière vélos “revient à la normale” après l’euphorie pandémique.
Par ailleurs, dans un secteur automobile où la quasi-totalité des actifs sont des hommes, la filière se diversifie avec 3 500 femmes en formation (+19 % sur un an). Elles s’inscrivent notamment dans les filières de carrosserie-peinture et en maintenance des motocycles.
Globalement, la progression du nombre d’étudiant·es est poussée par l’alternance, qui a passé la barre des 40 000 jeunes (+6,2 % sur un an). Elle séduit parce qu’elle débouche souvent sur un emploi : 73 % des apprenti·es formé·es en 2022 étaient salarié·es six mois après la fin de leur formation, contre 46 % dans la voie scolaire, selon l’Anfa.
Pour la suite, la filière est en train de se préparer lentement à la multiplication des voitures électriques, qui demandent moins de main‑d’œuvre. Le nombre de salarié·es formé·es à l’électrique augmente chaque année dans les garages, et l’Anfa a transmis une note au ministère de l’Éducation pour adapter les formations initiales dans les prochains mois.