Le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) relève une hausse de 22 % des infractions en 2022.
Depuis 2018, la loi prévoit une contravention en cas d’outrage sexiste, c’est-à-dire “le fait d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante”.
En 2022, 2 800 infractions de ce type ont été enregistrées, soit une hausse de 22 % par rapport à l’année dernière, selon les chiffres du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Entre 2020 et 2021, la hausse avait été de 62 %. Au total, on dénombre 7 600 infractions signalées depuis la loi de 2018.
Sans grande surprise, les auteurs d’outrages sexistes sont quasi exclusivement des hommes (97 %). Les victimes sont à 91 % des femmes, dont 61 % de moins de 30 ans. Paris présente le nombre le plus élevé d’infractions, 197 en moyenne par an. Dans la plupart des cas, l’infraction se caractérise par des insultes, des propos déplacés, à caractère sexiste ou sexuel, des comportements et gestes inappropriés, des paroles dégradantes, des exhibitions sexuelles ou gestes masturbatoires, des propositions sexuelles voire des attouchements sexuels.
Depuis le 1er avril 2023, les outrages sexistes avec circonstance aggravante sont considérés comme des délits. Ceux sans circonstance aggravante relèvent de contraventions de 4e et 5e classes punies respectivement par des amendes de 750 et 1 500 euros.