En France, pendant l'été, au moins 1 600 enfants étaient scolarisé·es et sans abri selon les collectifs de lutte contre le sans-abrisme et la Fédération des conseils de parents d'élèves.
Alors qu'élèves et professeur·es retournent en classe jeudi 1er septembre, presque deux fois plus d’enfants (83%) sont sans solution d’hébergement par rapport au début de l’année 2022, selon Carla Dugault, présidente de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), interviewée mardi 30 août par FranceInfo.
De fait, durant cet été caniculaire « il y avait 1 600 enfants » scolarisé·es « qui dormaient dehors » en France détaille Carla Dugault. Ce chiffre correspond seulement aux demandes non pourvues auprès du 115. « Donc, en réalité, c’est sûrement beaucoup plus puisque ce sont les personnes qui ont appelé et qui ont décroché le téléphone » selon la présidente de la FCPE. En considérant les enfants hébergé·es dans des hôtels sociaux ou vivant dans des bidonvilles, « ils sont plus de 50 000 enfants à la rue ».
C'est pourquoi le collectif des associations unies, le collectif Jamais sans toit et la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) lors une conférence commune, le mardi 30 août, ont annoncé lancer un réseau national d'aide pour mieux repérer et reloger durablement ces enfants.
Impact inévitable sur la scolarité
En outre, « les parents que nous sommes constatons régulièrement sur le terrain des enfants qui ont des difficultés à avoir un toit, et ça a un impact aussi très fort sur leur scolarité » dénonce Carla Dugault. Le Parisien détaille quant à lui des situations plurielles : si, dans leur grande majorité, les enfants sans logement fixe ont accès à l’école primaire – à l'exclusion de celles et ceux dont la situation est la plus précaire, qui logent dans des logements sociaux temporaires, squats et bidonvilles – le chemin se complique à partir du collège et du lycée.
Ces conditions de vie très précaires rendent les apprentissages quasi impossibles. En effet, le sans-abrisme a des répercussions implacables sur la scolarité des enfants, qu’il s’agisse de « l’assiduité » ou « des liens sociaux avec d’autres élèves » d'après Nathalie Latour, directrice générale de la Fédération des acteurs de la solidarité, relayée par Libération.
Par conséquent, en cette période de rentrée scolaire, les 39 associations du Collectif des associations unies, la FCPE et le collectif Jamais sans toit exhortent les pouvoirs publics à agir et lancent un réseau d’aide aux élèves sans-abri. Pour cela, les associations ont entres autres mis en place un « Toitoriel », soit un guide pratique à l’usage des personnes qui souhaitent soutenir les familles sans toit des écoles, collèges et lycées.
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