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Dissolution de la Brav‑M : à la suite du clas­se­ment de la péti­tion, les député·es Boris Vallaud et Mathilde Panot demandent un débat

Une semaine après le clas­se­ment par la com­mis­sion des lois de la péti­tion citoyenne récla­mant la dis­so­lu­tion de la Brav‑M , les chef·fes de files des groupes socia­listes et insou­mis de l’Assemblée natio­nale réclament un débat par­le­men­taire sur la question.

Malgré un écho consi­dé­rable – plus de 260.000 signa­tures -, la péti­tion dépo­sée fin mars sur le site de l’Assemblée natio­nale visant à deman­der la dis­so­lu­tion de la Brav‑M avait été clas­sée le 5 avril der­nier par la com­mis­sion des lois char­gée de l’examiner. En réac­tion, les président·es des groupes socia­listes et insou­mis à l’Assemblée, Boris Vallaud et Mathilde Panot, ont récla­mé mer­cre­di 12 avril un débat dans l'hémicycle du palais Bourbon sur la ques­tion de la sup­pres­sion de l’unité de police moto­ri­sée, accu­sée de mul­tiples vio­lences poli­cières lors des der­nières manifestations.

Boris Vallaud et Mathilde Panot ont ain­si deman­dé que la péti­tion soit tout de même sou­mise au débat par­le­men­taire dans des cour­riers adres­sés à la pré­si­dente de la chambre basse, Yaël Braun-​Pivet. « Il ne s’agirait que d’organiser un débat sur un sujet qui inté­resse mani­fes­te­ment nos conci­toyens puisqu’ils ont été plus de 260.000 à signer cette péti­tion », a ain­si affir­mé Boris Vallaud ajou­tant que « la repré­sen­ta­tion natio­nale ne devrait pas hési­ter à se sai­sir d’un tel sujet, d’interroger le gou­ver­ne­ment et d’en débattre ».

Mercredi der­nier les membres de la com­mis­sion des lois ont voté le clas­se­ment de la péti­tion citoyenne – la seule à avoir fran­chi la barre des 100.000 signa­tures depuis l’ouverture de la pla­te­forme sur le site de l’Assemblée en 2020. Le rap­por­teur de la com­mis­sion, le dépu­té Renaissance de la Gironde Éric Poulliat, avait recon­nu lors de la séance que « le rôle et les méthodes des Brav‑M sont aujourd’hui débat­tus » et que « l’existence même de ces bri­gades est remise en cause par nos citoyens, comme le montre le nombre de signa­tures ». Mais il a éga­le­ment insis­té sur « le rôle essen­tiel » de l’unité de police. « On voit que son usage aujourd’hui fonc­tionne », a‑t-​il argu­men­té face aux membres de la commission.


« Des uni­tés vio­lentes et dangereuses »

L’Observatoire pari­sien des liber­tés publiques s’est inté­res­sé aux actions de la Brav‑M depuis sa créa­tion, en 2019, par le pré­fet de police de Paris de l’époque Didier Lallement, à la suite de la 18e jour­née de mobi­li­sa­tion des Gilets jaunes. Dans un rap­port publié ce jeu­di 13 avril, l'Observatoire les accuse de pra­tiques « inti­mi­dantes » et « vio­lentes », sus­cep­tible de « mettre en dan­ger les
per­sonnes »
mais aus­si « de déna­tu­rer les mani­fes­ta­tions et de dis­sua­der les publics qui sou­hai­te­raient y par­ti­ci­per ». Selon les recherches docu­men­taires et les obser­va­tions réa­li­sées sur le ter­rain par le col­lec­tif indé­pen­dant créé en 2019 par la Fédération pari­sienne de la Ligue des droits de l'homme (LDH) et le syn­di­cat des avo­cats de France (SAF), « les BRAV‑M sont des uni­tés vio­lentes et dan­ge­reuses, promptes à faire dégé­né­rer les situa­tions ».

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