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(©Alamy Stock Photo)

Complainte : quand on cla­mait et chan­tait les faits divers

Des débuts de l'imprimerie, au XVe siècle, à l'émergence de la radio, après la Seconde Guerre mon­diale, sur les places de foires et de mar­chés, on cla­mait et chan­tait les faits divers dans un genre par­ti­cu­lier : la com­plainte. Un for­mat média­tique popu­laire, qui tra­dui­sait la fas­ci­na­tion pour les affaires san­glantes et main­te­nait un cer­tain ordre social.

« Écoutez tous l'histoire bien navrante/​D'un assas­sinat com­mis dernièrement/​À Pleudihen, ceci nous épouvante/​Tant l'assassin a mis d'acharnement/Sur sa vic­time une brave épicière/Qu'il a frap­pée à grands coups de couteau/​À l'aide de cette lame meurtrière/​Il muti­la la pauvre dame Renault. » En 1896, dans la com­mune de Pleudihen-​sur-​Rance, en Bretagne, une mar­chande nom­mée Renault meurt, tuée par un ban­dit. Peu de temps après est publié un texte qui décrit, dans les détails les plus gla­çants, le sort de la com­mer­çante et pré­cise à son en-​tête : « Air : de Béranger ou la Berceuse[…]

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