La responsable du syndicat des cadres (Ugict-CGT) créé la surprise en succédant à Philippe Martinez, face à la favorite Marie Buisson.
Ce sera donc au bout de 128 années d'existence que la Confédération générale du travail (CGT), réunie pour son 53ème congrès, a osé élire une femme au poste de secrétaire générale, en la personne de Sophie Binet. Responsable du syndicat des cadres (Ugict-CGT), Sophie Binet vient de déjouer tous les pronostics en s'imposant, à l'issue de huit heures de tractations dans la nuit de jeudi 30 à vendredi 31 mars, à la place de Marie Buisson et de Céline Verzeletti.
Marie Buisson, secrétaire générale de la fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture, avait en effet été désignée par le secrétaire général de la CGT sur le départ, Philippe Martinez pour lui succéder. Mais sa motion a été rejetée à deux voix près, vers 6h du matin, rapporte Le Figaro. Face à la candidature de Marie Buisson, un courant plus radical au sein du syndicat avait porté la candidature de Céline Verzeletti, co-secrétaire générale de l'Union fédérale des syndicats de l'Etat. « Les soutiens de Marie Buisson refusant catégoriquement de la voir prendre le poste », explique Le Figaro, le choix s'est finalement porté vers Sophie Binet.
Celle-ci devra donc, dès son installation au siège de la CGT à Montreuil, faire face au défi de convaincre malgré son statut de cadre, au sein d'un syndicat réputé peu tendre avec les cols blancs. Par ailleurs, Sophie Binet sera plongée tout de suite dans le grand bain : elle prend ses nouvelles fonctions en pleine bataille contre la réforme des retraites, alors que la première ministre Elisabeth Borne recevra l'intersyndicale à Matignon en début de semaine.
