08122023 GuillaumeMeurice © MagaliR
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Classement sans suite pour les plaintes visant l'humoriste Guillaume Meurice

Le par­quet de Nanterre a déci­dé de clas­ser sans suite les plaintes visant l'humoriste Guillaume Meurice, chro­ni­queur chez France Inter, suite à sa blague contro­ver­sée sur Benjamin Netanyahou. Les accu­sa­tions de "pro­vo­ca­tion à la vio­lence anti­sé­mite" et "injures publiques à carac­tère anti­sé­mite" ont été jugées insuf­fi­sam­ment étayées.

Les plaintes visant l'humoriste Guillaume Meurice ont fina­le­ment été clas­sées sans suite. Le par­quet de Nanterre a "déci­dé, après étude des élé­ments du dos­sier, de clas­ser sans suite la plainte qui le visait, les infrac­tions dénon­cées ne me sem­blant pas suf­fi­sam­ment carac­té­ri­sées", nous apprend Libération, ce lun­di 22 avril, après avoir eu accès au cour­rier de classement.

Les res­pon­sables hié­rar­chiques de l'humoriste, Charline Vanhoenacker et Sibyle Veil, direc­trice de publi­ca­tion de France Inter, ont éga­le­ment été exemp­tées de toute res­pon­sa­bi­li­té. Selon Libération, le par­quet a esti­mé qu'elles ne pou­vaient pas être tenues juri­di­que­ment res­pon­sables, car l'enquête a confir­mé que l'émission était dif­fu­sée en direct et que Guillaume Meurice écri­vait seul ses chro­niques, sans les sou­mettre à une vali­da­tion préa­lable par l’une des supé­rieures mises en cause. 

Le 27 octobre 2023, Guillaume Meurice, humo­riste chro­ni­queur chez France Inter qua­li­fiait Benjamin Netanyahou de "sorte de nazi mais sans pré­puce" dans un sketch au micro de l'émission Le Grand Dimanche soir. Ces pro­pos ne sont pas pas­sés inaper­çus et ont déclen­ché une ava­lanche de réac­tions, tant du côté de la classe poli­tique (prin­ci­pa­le­ment à droite), que sur les pla­teaux télé et au sein même de la Maison de la radio. L'humoriste est alors visé par deux plaintes, une pour "pro­vo­ca­tion à la vio­lence et à la haine anti­sé­mite" et une autre pour "injures publiques à carac­tère anti­sé­mite". "Pour qu’il y ait injure publique, c’est la per­sonne se sen­tant insul­tée qui doit por­ter plainte. Et pour que soit rete­nue la pro­vo­ca­tion à la haine raciale, il aurait fal­lu que je vise un groupe ou une reli­gion : il va sans dire que ce n’est ni mon pro­pos ni mes idées. Ma blague dési­gnait une per­sonne : le Premier ministre israé­lien", confiait Guillaume Meurice à Causette dans un entre­tien paru le 12 mars dernier. 

L'affaire se pour­suit le 21 novembre der­nier lorsque l'humoriste est convo­qué par la police judi­ciaire : "J’adore l’absurde, tu ne peux pas inven­ter un truc comme ça. C’est inédit, je pense. Jamais, je n’aurais pu ima­gi­ner me retrou­ver convo­qué au 36, à la police judi­ciaire, expli­quer une blague. On en rigole mais le signal qui est envoyé à la socié­té et aux humo­ristes qui com­mencent est flip­pant : 'Si vous ne vou­lez pas qu’il vous arrive la même chose qu’à Meurice, tenez-​vous à car­reau'", confiait Guillaume Meurice dans son inter­view au Parisien. Dossier classé. 

Lire aus­si l Guillaume Meurice : “Je suis juste un gars qui fait des blagues ! Un putain de clown !”

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