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Changement de nom : la démarche sim­pli­fiée à par­tir de ce 1er juillet

À par­tir de ce ven­dre­di 1er juillet, toute per­sonne majeure pour­ra chan­ger, une fois dans sa vie, son nom, en adop­tant celui de sa mère, celui de son père ou des deux. 

Encore aujourd'hui, dans la grande majo­ri­té des cas, un·e enfant prend le nom de son père à la nais­sance. Mais depuis ce 1er juillet, toute per­sonne pour­ra, à sa majo­ri­té, choi­sir de por­ter celui de sa mère, de son père ou des deux, grâce à une démarche sim­pli­fiée intro­duite par la loi rela­tive au choix du nom issu de la filia­tion, pro­mul­guée le 2 mars dernier. 

Une per­sonne majeure peut désor­mais, une seule fois dans sa vie, rem­pla­cer le nom qu'elle porte par celui de son autre parent, acco­ler le nom de son autre parent au sien dans l'ordre qu'elle sou­haite ou inver­ser les deux noms qu'elle porte déjà. Il suf­fit de se rendre à la mai­rie de son domi­cile ou de son lieu de nais­sance pour rem­plir un for­mu­laire dédié. L'état civil laisse ensuite une période d'un mois de délai au deman­deur ou à la deman­deuse, qui devra se pré­sen­ter de nou­veau en mai­rie pour confir­mer cette décision.

À lire aus­si I Changement de nom : vers une sim­pli­fi­ca­tion de la demande

Un parent dis­po­sant de l'autorité paren­tale et qui n'a pas trans­mis son nom de famille à son enfant mineur·e peut éga­le­ment ajou­ter celui-​ci à titre d'usage. Si l'enfant a plus de 13 ans, son accord sera néces­saire. L'autre parent devra cepen­dant être infor­mé de la démarche et pour­ra sai­sir le juge aux affaires fami­liales, en cas de désaccord.

Une réforme por­teuse d'« espoir »

Jusqu'à aujourd’hui, pour deman­der à chan­ger son nom de famille, il était néces­saire d’avoir un motif consi­dé­ré comme légi­time, pou­vant être de l’ordre de l’affectif, indique le site du Service public : un nom ridi­cule ou péjo­ra­tif, ren­du célèbre dans les médias ou qui rap­pelle la gra­vi­té des actes pour les­quels un parent a été condam­né. Il fal­lait ensuite publier la demande au Journal offi­ciel et l’adresser au minis­tère de la Justice. La pro­po­si­tion de loi sim­pli­fie donc cette longue démarche mais seule­ment dans le cas où la per­sonne sou­haite adop­ter le nom d'un de ses parents. Si elle sou­haite por­ter un tout autre nom ou fran­ci­ser le sien, par exemple, la pro­cé­dure pré­cé­dente s'applique toujours. 

Le dépu­té Patrick Vignal (Ensemble), qui avait por­té cette loi en début d'année, indi­quait qu'il s'agissait d'«une réforme simple, non coû­teuse, de liber­té et d’égalité, mais qui touche aus­si à l’intime ». Selon lui, elle repré­sen­tait un véri­table « espoir », notam­ment pour les per­sonnes vic­times de vio­lences ou d’abandons de la part de leur géni­teur. Elle change éga­le­ment, pour l'élu, le rap­port de force au sein du couple. 

En 2020, plus de 4000 per­sonnes ont deman­dé à chan­ger de nom, pour des rai­sons diverses. Selon le minis­tère de la Justice, la nou­velle démarche pour­ra s'appliquer à la moi­tié de ces demandes.

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