La procureure de la République de Tours a ouvert une enquête pour « tentative d'assassinat », après qu'un homme a jeté une bouteille remplie d'un mélange d'acide et d'aluminium dans le local du centre LGBTI de Touraine lundi.
Au lendemain de l'attaque du centre LGBTI de Touraine, la procureure de la République de Tours a indiqué avoir ouvert une enquête pour « tentative d’assassinat », rapporte mardi 23 mai Mediapart. Les investigations ont été confiées à la police judiciaire, au commissariat de Tours et à l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH).
Un homme a jeté une bouteille en plastique remplie d'un mélange d'acide et d'aluminium dans le local tourangeau lundi alors que deux salarié·es et une bénévole se trouvaient à l’intérieur. Ces derniè·res ont heureusement pu s’échapper avant qu’elle n’éclate.
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C'est la sixième fois en deux mois et demi que le centre est attaqué. Des plaintes ont été déposées par le personnel présent. Ash Claveau, l'administrateur du centre, a raconté à La Nouvelle République que l'homme a crié à ses collègues sur place « bon courage ». Avant d'ajouter, inquiet : « On craignait pour l’intégrité physique de nos bénévoles et de nos usagers. Cette attaque en plein jour prouve qu’il y a une véritable volonté de nuire. »
Un rassemblement de soutien
Dans la nuit du 21 avril puis du 13 mai, le centre avait déjà subi deux autres attaques. La porte avait été brisée et la boîte aux lettres fracassée, selon Libération. Cette attaque s'inscrit dans un contexte plus large d'agressions contre la communauté LGBTQIA+ partout en France. D'après France 3, la semaine dernière, c’est un centre de Nantes qui a été visé par une attaque homophobe et transphobe. La vitrine de leur local a été taguée.
Un rassemblement de soutien au centre LGBTI de Touraine et à toutes les victimes d’actes LGBTIphobes est annoncé ce vendredi, à 18 h 30, place Anatole-France, à Tours, rapporte La Nouvelle République. Dans un communiqué, publié mardi, les responsables de l’association dénoncent « une impunité des agresseurs, une montée des discours de haine et d’extrême droite, une perte de droits partout dans le monde » et affirment que « même si ce lieu et son idéal vacillent, ils résisteront et subsisteront quoi qu’il arrive ». Avant de conclure : « Nous saurons rester ensemble uni·es et solidaires, plus fort·es que tous les extrémismes voulant nous anéantir. »