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Enseigne de commissariat de police ©Frédéric Bisson

Blois : le poli­cier qui n’a pas pris la plainte de la femme agres­sée par son ex-​compagnon a été suspendu

Le poli­cier avait reçu un aver­tis­se­ment en août pour avoir bâclé une enquête après une plainte pour agres­sion, selon France Télévisions.

La jeune femme vio­lem­ment agres­sée mar­di der­nier par son ex-​compagnon est tou­jours plon­gée dans le coma à l’hôpital de Tours. Le poli­cier du com­mis­sa­riat de Blois (Loir-​et-​Cher), qui n’avait pas pris la plainte de cette femme de 24 ans deux heures avant l’agression, a été démis de ses fonc­tions, mar­di 20 décembre, le temps de l’enquête, a appris BFM-​TV de source policière.

Cette déci­sion, prise par le direc­teur géné­ral de la police natio­nale (DGPN), Frédéric Veaux, inter­vient après son audi­tion par l’Inspection géné­rale de la police natio­nale (IGPN), dans le cadre d’une enquête admi­nis­tra­tive. Selon les infor­ma­tions de France Télévisions, le poli­cier avait reçu un aver­tis­se­ment le 4 août der­nier pour avoir bâclé une enquête après une plainte pour une agres­sion com­mise dans un bus.

Lire aus­si I Violences conju­gales : la vic­time dans le coma s’était pré­sen­tée au com­mis­sa­riat deux heures plus tôt

La jeune femme s’était ren­due au com­mis­sa­riat de Blois mar­di 13 décembre pour por­ter plainte pour vio­lences et har­cè­le­ment contre son ex-​compagnon. Elle avait alors été invi­tée à reve­nir le len­de­main pour dépo­ser plainte. Deux heures plus tard, elle a été retrou­vée incons­ciente et griè­ve­ment bles­sée à la tête dans le hall de son immeuble. Son ex-​compagnon – qui a recon­nu avoir por­té des coups de pied au visage de la vic­time – a été écroué. Il conteste, tou­te­fois, avoir eu l'intention de la tuer.

Selon BFM-​TV, hier, entre 150 et 200 per­sonnes ont mani­fes­té dans les rues de Blois jusqu'au com­mis­sa­riat de la ville pour dénon­cer le trai­te­ment par la police des vio­lences faites aux femmes. Cette affaire « reflète notre socié­té dans laquelle on ne fait pas notre tra­vail contre les vio­lences faites aux femmes. […] Ce qui est fon­da­men­tal, quand on reçoit une femme, c'est de savoir si elle est en sécu­ri­té », a déplo­ré Micheline Dupont, du col­lec­tif Droit des Femmes 41, à l'initiative du ras­sem­ble­ment, auprès de la chaîne d’info. « Ce n'est pas pos­sible que quelqu'un dénonce des vio­lences, dénonce la peur de mou­rir, et ne soit pas enten­du », a dénon­cé de son côté une membre du col­lec­tif des Collages fémi­nistes de Blois.

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