RTL révélait lundi que le très riche patron d'une société de courtier en assurances et crédits est accusé par une jeune femme de 22 ans de séquestration et de viols sur plusieurs mineures.
C'est une affaire de violences sexuelles qui, selon les éléments divulgués pour l'heure dans la presse, ressemble à la sinistre affaire Epstein. Jacques Bouthier, 75 ans et richissime PDG d'Assu 2000 – il faisait partie en 2020 du classement Challenges des 500 plus grandes fortunes de France – est accusé par une jeune fille de 22 ans de l'avoir séquestrée chez lui pendant cinq ans et de l'avoir violée, ainsi que d'autres jeunes filles mineures.
Le groupe Vilavi (ainsi que s'est renommé Assu 2000 en janvier dernier) a fait savoir ce mardi 24 mai que Jacques Bouthier a démissionné de son poste de président et de toutes ses activités et responsabilités au sein de l'entreprise.
D'après RTL qui a révélé l'information, la jeune fille est parvenue à s'extraire de sa captivité et porter plainte en mars à Paris. Une enquête a été ouverte par la Brigade de Protection des Mineurs (BPM) de la Police judiciaire parisienne, qui a abouti samedi 21 mai à la mise en détention provisoire du PDG. Il est mis en examen pour traite d'êtres humains mineurs, viols sur mineurs et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ou une séquestration en bande organisée.
Selon les premiers éléments de l'enquête, la plaignante a indiqué qu'elle était devenue « trop âgée pour lui », et forcée de trouver « une remplaçante » pour prendre sa suite. Une adolescente de 14 ans aurait alors été logée dans l'appartement où aurait été séquestrée la plaignante, qui aurait réussi à filmer une relation sexuelle entre la mineure et Jacques Bouthier pour prouver son récit.
L'affaire ne s'arrête pas là puisque RTL indique que l'homme, mis au courant de l'existence de cette vidéo, aurait projeté de faire enlever la plaignante pour lui saisir la vidéo et la forcer à quitter la France. La femme de Jacques Bouthier, deux salariés de Vilavi, une proche de la plaignante et un ancien gendarme membre du GIGN sont accusé·es par la justice d'avoir cherché à monter cette équipe et ont également été mis·es en examen samedi pour non-dénonciation d’agression sexuelle sur mineur, et participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un enlèvement ou une séquestration en bande organisée. Iels sont actuellement eux·elles aussi en détention provisoire.