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Manifestation contre la guerre en Ukraine ©Ehimetalor Akhere

Ukraine : 450 enfants morts et 863 bles­sés depuis le début de la guerre

Selon les auto­ri­tés ukrai­niennes, depuis le début du conflit le 24 février der­nier, 450 enfants ont été tué·es et 863 ont été blessé·es. Un bilan qui risque de for­te­ment s’alourdir, face aux tem­pé­ra­tures hiver­nales et aux bom­bar­de­ments russes d'infrastructures civiles.

Un bilan gla­çant. Le corps d’un enfant âgé d’un an a été décou­vert dans la nuit de ven­dre­di à same­di dans les décombres d’une mai­son bom­bar­dée à Kryvyi Rih, dans le sud de l'Ukraine, a annon­cé le gou­ver­neur de la région de Dniepropetrovsk sur Facebook dimanche 18 décembre. La mort de ce bébé s’ajoute à la longue liste des enfants tué·es depuis le début de l’invasion russe.

Le bureau du pro­cu­reur géné­ral ukrai­nien a en effet décla­ré same­di 17 décembre au jour­nal Kyiv Independant qu’au moins 450 enfants ont per­du vie et 863 ont été blessé·es depuis le début de l’invasion russe le 24 février der­nier. Les auto­ri­tés ukrai­niennes sont tou­jours à la recherche de 331 enfants porté·es disparu·es, et consi­dèrent que plus de 13 600 mineur·es ukrainien·nes non accompagné·es, séparé·es de leur famille ou orphelin·es ont été déporté·es de force en Russie.

Autre illus­tra­tion de l'horreur de la guerre : selon Libération, des enquêteur·rices ukrainien·nes annon­çaient mer­cre­di der­nier avoir décou­vert dix chambres de tor­ture, dont l’une avait été bap­ti­sée « la cel­lule pour enfants » dans la région de Kherson, libé­rée le mois der­nier de l’emprise russe. Cette pièce aurait accueilli des enfants ukrainien·nes, sou­vent privé·es d’eau et de nour­ri­ture, selon les pre­mières expli­ca­tions de Dmytro Loubinets, le com­mis­saire aux droits de l’homme ukrai­nien. « Nous avons des preuves que les enfants ne rece­vaient d’eau qu’un jour sur deux. Ils n’étaient pra­ti­que­ment pas nour­ris », a‑t-​il affir­mé auprès du journal.

Bombardements sur des civil·es

Depuis le début de la guerre, ce sont les bom­bar­de­ments des forces russes sur les zones habi­tées par des civil·es ukrainien·nes qui res­tent le prin­ci­pal dan­ger pour les enfants. Depuis octobre, Moscou a d’ailleurs opté pour une tac­tique de frappes mas­sives sur des infra­struc­tures civiles. « De telles opé­ra­tions ne peuvent être menées sans faire de vic­times par­mi les plus jeunes », rap­pe­lait Catherine Russell, la direc­trice géné­rale de l’Unicef dans un com­mu­ni­qué publié en août.

Le bilan risque de s’alourdir. La nou­velle stra­té­gie russe vise désor­mais à plon­ger l’Ukraine dans le noir et le froid, en bom­bar­dant en prio­ri­té les ins­tal­la­tions élec­triques ukrai­niennes. 40 % de la capa­ci­té éner­gé­tique de l’Ukraine auraient déjà été atteints, selon Libération, alors que l’hiver est bien ins­tal­lé dans le pays. « Les attaques inces­santes sur les infra­struc­tures éner­gé­tiques en Ukraine privent presque tous les enfants ukrai­niens, soit près de 7 mil­lions, à un accès durable à l’électricité, au chauf­fage et à l’eau […]. Sans élec­tri­ci­té, les enfants sont désor­mais confron­tés à un froid extrême, avec des tem­pé­ra­tures pou­vant des­cendre à – 20 °C, mais cela les prive aus­si de l’enseignement en ligne, sou­vent le seul accès à l’éducation après la des­truc­tion de tant d’établissements sco­laires », s’inquiétait mar­di 13 décembre, Catherine Russell de l’Unicef dans un com­mu­ni­qué. Elle a éga­le­ment rap­pe­lé que « les règles de la guerre sont claires – les enfants et l'infrastructure civile essen­tielle sur laquelle ils comptent pour sur­vivre doivent être pro­té­gés ».

Lire aus­si I « Il est 15h30 et nous sommes tou­jours vivants », jour­nal de guerre d’Evgenia Belorusets : l’écriture pour contrer la mort

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