thomas park PjQ8VIZrZRE unsplash
© Thomas Park / Unsplash

Sexe sur Internet : selon une étude, un·e enfant sur huit dans le monde est exposé·e ou exploité·e

Un·e enfant sur huit dans le monde s’est déjà retrouvé·e durant l’année pas­sée confronté·e ou exposé·e à son insu à des images à carac­tère sexuel, selon une étude écos­saise publiée jeu­di 27 juin.

Une véri­table “pan­dé­mie”. Une étude de l’institut Childlight, dépen­dant de l’université d’Édimbourg (Écosse), publiée ce lun­di, révèle qu’un·e enfant sur huit dans le monde (soit 302 mil­lions) s’est retrouvé·e confronté·e, de manière non consen­tie, à des pho­tos ou vidéos à carac­tère sexuel en 2023. Cela inclut des prises ou des par­tages d’images sans l’accord du jeune ou son expo­si­tion à des conte­nus por­no­gra­phiques. En Europe de l’Ouest, près de 20 % des enfants ont été concerné·es, selon Childlight, une orga­ni­sa­tion œuvrant pour la sécu­ri­té des enfants. L’étude est d’ailleurs pré­sen­tée comme la pre­mière à don­ner une esti­ma­tion de l’ampleur mon­diale du problème.

Par ailleurs, 12,5 % des enfants dans le monde ont été confronté·es sur Internet à des inter­ac­tions à carac­tère sexuel non dési­rées. L’étude évoque notam­ment des mes­sages sexuels ou des cas de demandes d’actes sexuels de la part d’adultes et d’autres jeunes. Sont éga­le­ment men­tion­nés le chan­tage aux pho­tos intimes et l’utilisation de l’intelligence arti­fi­cielle pour créer des deep­fakes. Un cas est rap­por­té chaque seconde dans le monde, selon les auteur·rices de l’étude. “C’est une pan­dé­mie qui a été cachée trop long­temps”, dénonce ain­si Paul Stanfield, pré­sident de Childlight cité dans un com­mu­ni­qué, qui a tra­vaillé pour Interpol et l’Agence de lutte contre la cri­mi­na­li­té bri­tan­nique, la NCA.

Lire aus­si I Les “deep­fakes” de Taylor Swift relancent le débat sur les tra­vers de l’intelligence artificielle

Le phé­no­mène existe “dans chaque pays, gros­sit de manière expo­nen­tielle et néces­site une réponse mon­diale”, ajoute-​t-​il. Pour Stephen Kavanagh, direc­teur à Interpol, la légis­la­tion actuelle “a du mal à répondre” à la situa­tion. Fin avril, la NCA a aler­té des cen­taines de mil­liers de professionnel·les de l’éducation à la suite d’une forte aug­men­ta­tion des cas de “sex­tor­sion” visant des adolescent·es, vic­times de chan­tage après des dif­fu­sions de pho­tos intimes sur Internet. Une par­tie impor­tante de cas concer­ne­rait des gar­çons âgés de 14 à 18 ans, selon cette agence. Le chan­tage peut être exer­cé par des groupes cri­mi­nels orga­ni­sés à l’étranger, prin­ci­pa­le­ment dans des pays d’Afrique de l’Ouest, mais aus­si en Asie du Sud-​Est, explique la NCA.

Lire aus­si I "Aliya, juste une his­toire de nudes" : le pod­cast qui dévoile les ravages du revenge porn et du har­cè­le­ment scolaire

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.