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© Alexander Grey / Unsplash

Malgré les sanc­tions, l’Ouganda ne sup­pri­me­ra pas sa loi anti-homosexualité

L'Ouganda a cri­ti­qué mer­cre­di 6 décembre la déci­sion amé­ri­caine d'imposer des res­tric­tions de visa à certain·es de ses fonc­tion­naires en rai­son de l'adoption dans le pays d'une loi anti-​homosexualité contro­ver­sée. Le pays ne sup­pri­me­ra pas cette loi. 

Les États-​Unis ont impo­sé cette semaine des inter­dic­tions de visa à des fonc­tion­naires ougandais·es, qu'ils accusent de "saper le pro­ces­sus démo­cra­tique" en Ouganda et de vio­ler les droits humains, y com­pris ceux des per­sonnes LGBTQIA+, en rai­son d'une loi pro­mul­guée en mai pré­voyant de lourdes peines pour les per­sonnes ayant des rela­tions homo­sexuelles. Malgré les sanc­tions, le ministre ougan­dais des Affaires étran­gères, Henry Okello Oryem, a affir­mé que son pays ne ferait pas marche arrière.

"Il ne fait aucun doute que cer­tains groupes aux États-​Unis et en Occident ont des visées non seule­ment sur l'Afrique, mais aus­si sur l'Ouganda, pour ten­ter de nous ame­ner à accep­ter les rela­tions entre per­sonnes de même sexe en uti­li­sant l'aide et les prêts", a décla­ré le ministre.

Série de restrictions

Washington a impo­sé une pre­mière série de res­tric­tions en matière de visas à des res­pon­sables ougan­dais en juin et, le mois der­nier, a décla­ré qu'il reti­re­rait le pays du pacte com­mer­cial African Growth and Opportunity Act (AGOA) à par­tir de jan­vier 2024.

"Aucune aide ne peut chan­ger notre pro­gramme de déve­lop­pe­ment", a décla­ré Henry Okello Oryem. "L'Ouganda s'est libé­ré sans l'aide exté­rieure de l'Occident". La loi anti homo­sexua­li­té adop­tée en mai fait de l'"homo­sexua­li­té aggra­vée" un crime capi­tal et impose des peines allant jusqu'à la pri­son à vie pour des rela­tions consen­ties entre per­sonnes de même sexe.

Lire aus­si I En Ouganda, une loi anti-​LGBTQ+ qui pré­voit la peine de mort pro­voque l’indignation

Le pré­sident amé­ri­cain Joe Biden, l'Union euro­péenne et le Secrétaire géné­ral de l'ONU Antonio Guterres ont cri­ti­qué cette légis­la­tion, aver­tis­sant que l'aide étran­gère et les inves­tis­se­ments en Ouganda pour­raient être com­pro­mis si cette loi n'était pas abrogée.

La Banque mon­diale a annon­cé en août qu'elle sus­pen­dait l'octroi de nou­veaux prêts à l'Ouganda en rai­son de cette légis­la­tion "fon­da­men­ta­le­ment contraire" aux valeurs défen­dues par le bailleur de fonds basé aux Etats-Unis.

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