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© Ben Weber / Unsplash

L’entreprise Meta pour­sui­vie par les États amé­ri­cains pour son impact psy­cho­lo­gique sur les jeunes

Le géant cali­for­nien des réseaux sociaux Meta est accu­sé de nuire à la san­té men­tale et phy­sique de la jeu­nesse américaine. 

La plainte dépo­sée, ce mar­di, par plus de qua­rante États amé­ri­cains accuse l’entreprise Meta et ses appli­ca­tions Facebook et Instagram de por­ter atteinte à la san­té de ses jeunes utilisateur·rices. “Meta a exploi­té des tech­no­lo­gies puis­santes et sans pré­cé­dent pour atti­rer […] et fina­le­ment pié­ger les jeunes et les ado­les­cents afin de faire des pro­fits”, assènent à ce sujet les pro­cu­reurs géné­raux dans les docu­ments trans­mis hier à un tri­bu­nal californien. 

Cette action en jus­tice repré­sente l’aboutissement d’enquêtes menées depuis deux ans sur les méthodes des deux réseaux sociaux, consi­dé­rés comme “addic­tifs” par les auto­ri­tés. Les États, démo­crates et répu­bli­cains, à l’origine de la plainte y dénoncent des tech­niques dis­si­mu­lées par la pla­te­forme pour exploi­ter et mani­pu­ler ses consommateur·rices vul­né­rables. “Nous par­ta­geons l’engagement des pro­cu­reurs géné­raux à four­nir aux ado­les­cents des expé­riences en ligne sûres et posi­tives, et nous avons déjà intro­duit plus de trente outils pour sou­te­nir les ado­les­cents et leurs familles”, assure quant à lui un porte-​parole de Meta. 

Cette plainte sur­vient à la suite des décla­ra­tions à l’automne der­nier de Frances Haugen, ex-​employée de l’entreprise. L’ingénieure avait fait fui­ter plus de 20 000 pages de docu­ments internes, mar­te­lant devant dif­fé­rents par­le­ments que le géant des réseaux sociaux fai­sait pas­ser les pro­fits avant la sécu­ri­té de ses utilisateur·rices. Meta avait alors ten­té de ras­su­rer les auto­ri­tés à coups d’outils à dis­po­si­tion des parents et des adolescent·es usager·ères des pla­te­formes. Le groupe avait simul­ta­né­ment cher­ché à ne pas se lais­ser dépas­ser par TikTok, géant chi­nois des réseaux sociaux ultra popu­laire chez les jeunes. 

Selon les élé­ments de la plainte de mar­di, les pla­te­formes Facebook et Instagram seraient bel et bien conçues pour encou­ra­ger les adolescent·es “à uti­li­ser les pla­te­formes de manière com­pul­sive et pro­lon­gée”. En mai der­nier, Vivek Murthy, le médecin-​chef des États-​Unis, aler­tait en outre au sujet des “effets extrê­me­ment nocifs” que peuvent avoir les réseaux sociaux, esti­mant qu’ils jouaient un rôle majeur dans la “crise natio­nale de la san­té men­tale des jeunes”. Son rap­port met­tait en lien l’utilisation des réseaux sociaux et l’apparition de symp­tômes dépres­sifs, notam­ment chez les jeunes filles, plus vul­né­rables aux risques de cybe­rhar­cè­le­ment ou aux troubles de l’alimentation.

Causette avec AFP

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