Capture decran 2024 05 07 a 15.40.50

Le mou­ve­ment d’étudiant·es propalestinien·nes s’étend à plu­sieurs uni­ver­si­tés suisses

Le mou­ve­ment d’étudiant·s propalestinien·nes a pris de l’ampleur, mar­di 7 mai, sur les cam­pus en Suisse, avec l’occupation de locaux à Lausanne mais aus­si à Zurich et Genève.

Les étudiant·es de l’Université de Lausanne (Unil) ont été les premier·ères à lan­cer le mou­ve­ment de sou­tien pro­pa­les­ti­nien en occu­pant le hall d’un bâti­ment dès jeu­di der­nier pour récla­mer, notam­ment, la fin de la col­la­bo­ra­tion avec les uni­ver­si­tés israé­liennes. Ils et elles étaient plu­sieurs cen­taines hier, lun­di 6 mai.

Dans un com­mu­ni­qué, la direc­tion de l’université a répon­du en esti­mant “qu’il n’y a pas de rai­son d’interrompre ces rela­tions”. À Lausanne, comme sur les autres cam­pus du pays alpin, ces étudiant·es veulent dénon­cer l’offensive israé­lienne dans la bande de Gaza, déclen­chée par l’attaque sans pré­cé­dent menée le 7 octobre sur le ter­ri­toire israé­lien par le mou­ve­ment isla­mique pales­ti­nien Hamas.

La direc­tion de l’Unil et le col­lec­tif étu­diant n’ont pas réus­si à s’entendre, lun­di, sur les moda­li­tés d’une ren­contre, indique l’agence Keystone-​ATS. Mardi, le mou­ve­ment s’est éten­du à la pres­ti­gieuse École poly­tech­nique fédé­rale de Lausanne (EPFL), a consta­té un pho­to­graphe de l’AFP. Un groupe d’étudiant·es propalestinien·nes annonce avoir déci­dé “d’occuper paci­fi­que­ment” le hall de l’établissement. Ils et elles sont plu­sieurs dizaines, a indi­qué une porte-​parole de l’université.

"Un boy­cott académique"

Les étudiant·es exigent “un boy­cott aca­dé­mique” des ins­ti­tu­tions israé­liennes et “la fin de la cen­sure à l’EPFL”. Ils et elles plaident aus­si pour un cessez-​le-​feu, le réta­blis­se­ment du finan­ce­ment de l’Office de secours et de tra­vaux des Nations unies pour les réfu­giés de Palestine dans le Proche-​Orient (Unrwa) et la fin “de l’occupation et de l’apartheid”, écrivent-ils·elles lun­di dans un communiqué.

De son côté, l’École poly­tech­nique fédé­rale de Zurich (EPFZ) a éga­le­ment vu quelques dizaines d’étudiant·es s’asseoir dans son hall d’entrée mar­di, peu avant midi. Les manifestant·es ont notam­ment crié “Free Palestine” et ont posé sur le sol une affiche sur laquelle on pou­vait lire “No Tech for Genocide”, avant d’être évacué·es par la police, selon l’agence de presse Keystone-ATS.

A Genève, la Coordination étu­diante Palestine-​Université de Genève (CEP-​UnigGe) a inves­ti un hall de l'université avec des tables, des chaises et des cana­pés aux alen­tours de midi, rap­porte l'agence de presse. De nom­breux dra­peaux pales­ti­niens ont été déployés à tous les étages du bâti­ment, ain­si que des ban­de­roles avec les mes­sages : "Free Palestine, stop geno­cide" et "From the river to the sea, Palestine will be free”.

Une assem­blée est pré­vue ce mar­di 7 mai. Dans une lettre au rec­to­rat, le col­lec­tif CEP-​UnigGe demande notam­ment de favo­ri­ser la venue d'étudiant·es palestinien·nes et "un arrêt immé­diat des liens entre l'université de Genève et les uni­ver­si­tés israéliennes".

Lire aus­si I Occupé par des étudiant·es pro-​Gaza, Sciences Po ferme ses prin­ci­paux locaux vendredi

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.