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L'application de rencontre Grindr ©Flickr/Ivan Radic

L’application de ren­contre Grindr atta­quée en jus­tice au Royaume-​Uni pour avoir dévoi­lé le sta­tut séro­lo­gique de ses utilisateur·rices

Plus de 650 per­sonnes ont por­té plainte contre Grindr, la prin­ci­pale appli­ca­tion de ren­contre pour les per­sonnes LGBTQIA+, au Royaume-​Uni, pour avoir par­ta­gé illé­ga­le­ment leurs infor­ma­tions per­son­nelles avec des entre­prises tierces, comme leur sta­tut séro­lo­gique ou leur orien­ta­tion sexuelle.

Grindr, la prin­ci­pale appli­ca­tion de ren­contre pour les per­sonnes LGBTQIA+, est atta­quée en jus­tice au Royaume-​Uni par plus de 650 utilisateur·rices, pour avoir par­ta­gé illé­ga­le­ment leurs infor­ma­tions per­son­nelles avec des entre­prises tierces, a rap­por­té, lun­di 22 avril, la BBC. Parmi ces don­nées se trouvent notam­ment le sta­tut séro­lo­gique des per­sonnes, leur orien­ta­tion sexuelle ou leur eth­ni­ci­té, pré­cise le cabi­net d’avocat·es Austen Hays dans la plainte dépo­sée auprès de la Haute Cour de jus­tice, à Londres.

En 2018, il avait été révé­lé que l’application avait don­né accès à ces infor­ma­tions aux entre­prises Apptimize et Localytics, qu’elle payait pour ana­ly­ser la manière dont Grindr était uti­li­sée, afin de l’améliorer. À l’époque, elle s’était défen­due en assu­rant qu’elle res­pec­tait les règles éta­blies et qu’aucune don­née n’avait été ven­due à des annon­ceurs. Ce par­tage d’informations a néan­moins conti­nué jusqu’en 2020 et un nombre “illi­mi­té” de socié­tés pour­raient avoir obte­nu ces infor­ma­tions pour per­son­na­li­ser les publi­ci­tés affi­chées pour chaque utilisateur·rice, peut-​on lire dans la plainte. 

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Grindr affirme prendre au sérieux “la vie pri­vée” de ses utilisateur·rices

“Les plai­gnants ont été bou­le­ver­sés d’apprendre que des infor­ma­tions sen­sibles et pri­vées avaient été par­ta­gées sans leur consen­te­ment”, affirme Chaya Hanoomanjee, l’avocate en charge du dos­sier. Selon elle, “Grindr doit aux membres de la com­mu­nau­té LGBTQIA+ d’indemniser ceux dont les don­nées ont été com­pro­mises”. Elle espère que chacun·e pour­ra rece­voir des cen­taines de livres en com­pen­sa­tion, si l’entreprise est condamnée.

Grindr a annon­cé à la BBC qu’elle allait “vive­ment répondre” aux accu­sa­tions et affir­mé prendre “très au sérieux” la vie pri­vée de ses utilisateur·rices. L’application estime que ces plaintes inter­viennent après “une mau­vaise com­pré­hen­sion” de ses pra­tiques, révé­lées depuis 2018. En 2021, la socié­té a déjà été condam­née en Norvège à une amende de 5,5 mil­lions d’euros (6,5 mil­lions de cou­ronnes nor­vé­giennes) pour ne pas avoir res­pec­té le règle­ment géné­ral sur la pro­tec­tion des don­nées (RGPD) qui s’applique à l’ensemble de l’Union européenne.

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