Boris Niehaus www.1just.de Destroyed ambulance in the CIty of Shijaiyah in the Gaza Strip
© Boris Niehaus (www.1just.de) / Wikimedia

La Croix-​Rouge et l'ONU "hor­ri­fiés" par le raid isra­lien sur l'hôpital al-Shifa

L’hôpital al-​Shifa, le plus impor­tant de Gaza, fait l’objet ce mer­cre­di d’une opé­ra­tion mili­taire de l’armée israé­lienne. Face à cette nou­velle offen­sive d’Israël, L’ONU et La Croix-​Rouge se disent "extrê­me­ment inquiètes", alors qu’environ 2 300 per­sonnes se trouvent à l’intérieur de cet hôpi­tal dans des condi­tions désastreuses.

Pas d’eau, pas d’électricité. L’immense com­plexe hos­pi­ta­lier d’Al-Shifa est depuis plu­sieurs jours au cœur des com­bats entre sol­dats israé­liens et com­bat­tants isla­mistes. Il repré­sente un objec­tif majeur pour Israël qui a juré "d’anéantir" le Hamas. L’État israé­lien affirme que l’hôpital al-​Shifa sert de base stra­té­gique au mou­ve­ment isla­miste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza et qui a mené l’attaque du 7 octobre sur le sol israélien. 

Sur X (ex-​Twitter), Martin Griffiths, res­pon­sable des opé­ra­tions huma­ni­taires d’urgence de l’ONU, s’est dit "hor­ri­fié par les infor­ma­tions fai­sant état de raids mili­taires à l’hôpital al-​Shifa à Gaza". Selon l’ONU, envi­ron 2 300 per­sonnes, dont des patient·es, des soignant·es et des déplacé·es de guerre, se trou­ve­raient actuel­le­ment à l’intérieur de cet hôpi­tal. "La pro­tec­tion des nouveaux-​nés, des patients, du per­son­nel médi­cal et de tous les civils doit pri­mer sur toute autre pré­oc­cu­pa­tion", a insis­té M. Griffiths. "Les hôpi­taux ne sont pas des champs de bataille", a‑t-​il souligné.

Le Comité inter­na­tio­nal de la Croix-​Rouge (CICR) ain­si que le patron de l’Organisation mon­diale de la san­té (OMS) se sont pour leur part dits "extrê­me­ment inquiets" de l’impact sur les per­son­nels médi­caux, les patient·es et les civil·es qui ont trou­vé refuge dans l’hôpital. "Les patients, le per­son­nel médi­cal et les civils doivent être pro­té­gés à tout moment", rap­pelle le CICR, qui ajoute être en contact "avec les auto­ri­tés concer­nées". Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a jugé sur X (ex-​Twitter) que "les infor­ma­tions sur une incur­sion mili­taire dans l’hôpital d’al-Shifa sont pro­fon­dé­ment pré­oc­cu­pantes". Il a éga­le­ment indi­qué que l’OMS avait une nou­velle fois per­du le contact avec le per­son­nel de san­té de l’hôpital.

Selon des infor­ma­tions par­ta­gées, mar­di, par le gou­ver­ne­ment du Hamas, les bom­bar­de­ments inces­sants auraient coû­té la vie à 11 320 Palestinien·nes dont 4 650 enfants et 3 145 femmes depuis l’attaque du 7 octobre. Dans une vidéo envoyée à la presse, Martin Griffiths a affir­mé que "le Hamas ne doit pas, ne devrait pas, uti­li­ser un lieu tel qu’un hôpi­tal pour se pro­té­ger" et il a éga­le­ment sou­li­gné que la traque des diri­geants du mou­ve­ment isla­miste pales­ti­nien ne devait pas ser­vir d’excuse pour s’en prendre mili­tai­re­ment à un hôpi­tal. "Nous esti­mons que ces deux ques­tions sont tout aus­si impor­tantes et tout aus­si com­pré­hen­sibles pour les deux par­ties", a‑t-​il ajou­té. M. Griffiths s’est éga­le­ment dit pré­oc­cu­pé par "le sort des patients qui se trouvent dans un hôpi­tal qui ne fonc­tionne pas". Le res­pon­sable des opé­ra­tions huma­ni­taires d’urgence de l’ONU a décla­ré com­prendre "que les Israéliens cherchent à retrou­ver les diri­geants du Hamas", tout en ajou­tant : "Ce n’est pas de notre res­pon­sa­bi­li­té. Notre sou­ci est de pro­té­ger la popu­la­tion de Gaza."

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